Le commissariat du SILA ne peut pas empêcher les éditeurs de vendre des livres l Des éditeurs ont réduit les prix. Nous avons constaté que les livres pour enfants et les ouvrages universitaires et scientifiques, tout ce qui est nouveau, ont été les plus vendus. Le 18e Salon international du livre d'Alger (SILA), qui s'est déroulé du 30 octobre au 9 novembre 2013, a enregistré un record de fréquentation jamais égalé par le passé. «C'est une première évaluation. Le nombre de visiteurs a atteint 1 300 000. Le premier jour du Salon, nous avons enregistré 31 000 visiteurs. Le premier week-end, vendredi et samedi, ce nombre est passé à 300 000. Le pic a été enregistré le 1er mouharem (mardi 5 novembre) avec 234 000 visiteurs. C'est un honneur pour l'Algérie et pour le lecteur algérien», a annoncé Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon, lors d'un déjeuner-presse, hier, à l'hôtel Hilton, à l'est d'Alger. «C'est la première fois que j'ai vu une file d'attente pour l'achat d'un livre. Je pense que durant cette édition du SILA, une réconciliation a eu lieu entre le lecteur et le livre. Dire que le lectorat en Algérie est faible relève du mensonge. Au Salon, le lecteur trouve ce qu'il veut. Des éditeurs ont réduit les prix. Nous avons constaté que les livres pour enfants et les ouvrages universitaires et scientifiques, tout ce qui est nouveau, ont été les plus vendus», a souligné Hamidou Messaoudi. Il a rappelé que 922 exposants, représentant 44 pays, ont pris part au 18e SILA. «Le stand de la Chine, qui a participé pour la première fois, a connu une grande affluence. La Belgique était invitée d'honneur en raison des relations fortes qui lient nos deux Etats, de l'activité éditoriale et des rapports denses entre les universités des deux pays», a-t-il noté. Il a regretté les difficultés qu'ont eues les automobilistes avant d'accéder au Palais des expositions des Pins maritimes en raison de l'encombrement routier. «Cela n'est pas de notre ressort. Nous souhaitons que ce problème trouve une solution dans le futur», a-t-il souhaité. Il a indiqué que des mesures douanières ont été prises pour éviter «une quelconque spéculation» sur la vente des livres. «Des associations, des mosquées et des zaouïas ont acheté des livres en gros. Ils nous ont présenté des lettres prouvant les commandes», a-t-il noté, précisant que le commissariat du SILA ne peut pas empêcher les éditeurs de vendre des livres. Hamidou Messaoudi est revenu sur l'incident rapporté par la presse l'ayant opposé à Rachid Kasmi, directeur général de la Société algérienne des foires et expositions (Safex). Rachid Kasmi a reproché publiquement et durement au commissaire du SILA sa non-invitation à un dîner officiel. «On a porté atteinte à ma dignité. C'est inacceptable ! Je me suis référé à qui de droit. Et je demanderai réparation même par voie judiciaire s'il le faut», a déclaré le commissaire du SILA. Hamidou Messaoudi a critiqué certaines prestations de la Safex. «Je sais qu'il y a eu de mauvais comportements à l'égard des représentants de la presse malgré le port de badge. Des badges pourtant agréés par la Safex. Malgré cela, beaucoup de journalistes ont éprouvé des difficultés pour accéder au Salon du livre. Nous vous promettons que ces comportements disparaîtront. Et je peux dire : ça suffit! Barakat !», a-t-il déclaré.