Le secteur de la santé va toujours mal dans la commune de Bordj Omar Driss, 700 km au nord d'Illizi, chef-lieu de daïra également, comptant trois grandes agglomérations, avec une croissance démographique en hausse. Toute une daïra qui dispose toujours d'une seule polyclinique qui est loin de garantir le strict minimum en matière de prise en charge médicale. En effet, ladite structure que compte cette commune n'est pas encore dotée d'une maternité, un service réclamé pourtant depuis belle lurette par la population afin de mettre un terme aux souffrances des parturientes de la région, sachant que presque la totalité des femmes «prêtes à accoucher» doivent parcourir au minimum 500 km pour atteindre l'hôpital de Ouargla et donner vie à leur bébé ! Et vous pouvez imaginer la souffrance qu'occasionnent ces déplacements aux femmes arrivées à terme de leur grossesse pour un accouchement, surtout, les naissances délicates et d'extrême urgence empruntant des routes dégradées. Car les évacuations se font encore par route. L'inexistence d'infrastructures sanitaires, l'absence de plusieurs services vitaux pour la santé des citoyens, le manque de moyens, de personnel paramédical, de médecins spécialistes et l'inexistence de gynécologues, ont donné lieu à des acheminements conséquents et des déplacements obligatoires aux habitants vers les wilayas voisines telles que Ouargla, Ghardaïa et parfois jusqu'à Alger, pour se soigner ou bien pour une simple intervention chirurgicale, loin de chez eux et à des coûts élevés. Par ailleurs, il est à souligner qu'un projet d'hôpital de 60 lits a été accordé à la commune de Bordj Omar Driss depuis l'an 2008, mais cet établissement hospitalier ne semble pas voir le jour. La concrétisation de ce projet d'hôpital devient une nécessité absolue pour la commune, cela s'avère indispensable pour la couverture médicale de cette région et permettra aux patients de se soigner à proximité et à moindre coût, car la situation telle que présentée ne fait qu'aggraver la souffrance de la population locale. En attendant, l'ouverture d'un service de maternité dans la polyclinique existante dans cette localité est attendue avec impatience par les parturientes, au moins pour mettre fin à leur calvaire.