La menace des inondations ne cesse de se poser au chef-lieu de la commune de Bechloul, à 18 km à l'est de Bouira. Chaque année, les eaux pluviales transforment la ville en un véritable marécage. La population locale est prise de panique à chaque fois qu'il pleuve. Les avaloirs réalisés à la hâte et sans aucune norme, n'arrivent pas à contenir les énormes quantités d'eau de pluie. La route nationale n° 5, qui relie l'Est et l'Ouest du pays, est souvent fermée à la circulation pendant plusieurs heures. Des commerces sont envahis par des eaux et de la boue. Il arrive même que l'eau pluviale atteigne des maisons. Le commissariat de police n'a pas été épargné par l'inondation. Cette scène de catastrophe se répète fréquemment depuis près de deux décennies. Il y a quelques semaines, un orage, qui a duré quelques dizaines de minutes, a été suffisant pour que toute la ville soit totalement paralysée. Mais la plus grande menace qui pèse encore, ce sont les imprévisibles crues de l'oued qui traverse le chef-lieu communal. Cet oued avait déjà débordé en 1998. Une vieille femme avait été emportée par les eaux et plusieurs maisons ont été détruites. Depuis, les pouvoirs publics ont procédé à la canalisation de l'oued en réalisant des murs de soutènement. Cependant, le projet qui a coûté près de 17 milliards de centimes n'a pas pu résister aux crues. Ainsi, un programme de logements sociaux implanté à proximité de l'oued, est menacé, puisqu'une partie du mur de soutènement a été emportée par les eaux. En outre, plusieurs communes de la wilaya sont en outre sous la menace d'inondation. C'est le cas de la commune d'Aomar, d'Ain Lahdjar, Aïn Laloui, El Hachimia, Bir Ghbalou, Kadiria, Lakhdaria et même du chef-lieu de wilaya. Pour éviter à ces villes d'être touchées par ces catastrophes naturelles, un budget d'une valeur de 700 millions de dinars a été alloué à la wilaya depuis deux ans. Les projets en question devraient s'achever dans une période ne dépassant pas les 12 mois. Le ministre des ressources en eau, M. Hocine Necib, avait insisté, lors d'une visite à Bouira, sur le traitement des cours d'eau et les ouvrages de rétention afin de protéger ces villes. Un programme de 7 retenues collinaires, qui devraient être réalisées dans plusieurs communes, dont Bechloul, a été présenté. Ali C. Aïn Alouane dans l'isolement
Les habitants du village Aïn Alouane, appelé aussi Tagnit, à 10 km au nord-est du chef-lieu de la commune de Haizer, font part de l'enclavement de leur localité. Les habitants endurent le manque de plusieurs commodités dont les moyens de transport. En effet, les villageois, qui ont regagné leurs foyers après les avoir désertés pour des raisons d'insécurité durant les années du terrorisme, se sentent aujourd'hui enclavés. Pour se rendre au chef-lieu communal, les villageois n'ont d'autres choix que de se rendre à pieds sur une distance de plus de 5 km en regagnant le point d'arrêt des bus, sis au village Slim. Quant au retour, les citoyens de Aïn Alouane sont obligés de louer des taxis dits «clandestins» (fraudeurs). Achour, membre du comité du village, dira que les villageois n'ont pas d'autres choix que de louer un taxi à 400 DA pour regagner leur domicile ou se rendre au chef-lieu de la commune. Les élèves de cette localité sont les plus pénalisés dans cette situation. Notre interlocuteur a précisé que l ‘APC a mis à la disposition des élèves un bus qui assure une navette le matin et une autre l'après midi. Mais cela reste insuffisant. Aïn Alouane, qui accuse l'absence de beaucoup de commodités, n'est pas alimenté ni en eau potable ni en gaz naturel, en plus de son non raccordement réseau d'assainissement. M. Berkane
Ahl El Ksar : Une commune sans gare routière
La commune d'Ahl El Ksar, située à 25 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya, ne dispose pas de véritable gare routière. Ses 15.000 habitants éprouvent mille et une difficultés en matière de transport. Auparavant, les transporteurs stationnaient anarchiquement dans la ville. Ensuite, un terrain a été dégagé à la sortie ouest du chef-lieu pour être aménagé en station des bus. Néanmoins, ce terrain ne répond à aucune norme. Sa superficie est très restreinte, avec une dizaine de mètres carrés. Donc il ne peut contenir l'ensemble des bus et des fourgons assurant les différentes dessertes vers le chef-lieu de la wilaya et vers des communes limitrophes, telles que Bechloul et Ouled Rached. «La gare routière ne dispose pas d'abribus, tandis que le terrain qui l'abrite n'est pas pavée», dira un habitant d'Ahl El-ksar. Selon lui, «le service du transport des taxis est introuvable dans toute la commune, seuls les clandestins exercent, profitant ainsi de cette situation pour imposer leur dictat en matière des tarifs de location», ajoute notre interlocuteur. L'espace aménagé pour les transporteurs se transforme, à la moindre averse, en un véritable marécage, alors qu'en été, les voyageurs évoluent sous des nuages de poussière. Aussi, les habitants de la commune d'Ahl El Ksar sollicitent des pouvoirs publics une sérieuse prise en charge de ce problème. Aziz K.