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La mendicité ne recule pas
Commune de Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 16 - 11 - 2013

Les mendiants sont devenus incontournables dans les principales rues de la ville de Tizi Ouzou.
Assis sur le trottoir, la main tendue, les yeux baissés, le regard absent, guettant les passants et implorant avec des paroles qui suscitent de la pitié, des mendiants et des mendiantes, souvent avec enfants, sont de plus en plus nombreux ces dernières années dans les rues du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.
En effet, dans ce centre urbain, comme dans la plupart des grandes villes de la wilaya, on ne peut pas marcher plus de 50 mètres sans rencontrer une femme, une fillette ou un vieillard priant les passants de leur donner une pièce de monnaie.
La ville est la destination depuis longtemps des mendiants venant souvent de contrées hors de la wilaya. Devant les mosquées, dans les gares routières, ou face à des magasins commerciaux, ces mendiants, dont certains, parfois jeunes, font un véritable métier de tendre la main pour recevoir quelque pièce de monnaie. Ils choisissent fréquemment des coins «stratégique» de la ville où ils pensent récolter plus d'argent. Ce qui est frappant dans ce nouveau phénomène c'est certainement le nombre de ses adeptes qui ne cessent d'augmenter de jour en jour.
La «stratégie» dont ils usent est de pouvoir attirer l'attention des gens et de gagner leurs cœurs, par des mots, des prières, voire des louanges religieuses de protection divine en faveur de tout donateur d'une obole. D'aucuns pensent que ce phénomène est loin d'être le signe de la pauvreté et de la nécessité, mais, bien au contraire, une simple activité. Hamid, un architecte, nous relate son histoire avec une mendiante : «Je l'ai vue assise en passant devant elle ; elle m'a adressé la parole en évoquant sa grave maladie, me montrant une ordonnance chiffonnée. Elle me demande ensuite de l'argent pour acheter des médicaments. Ayant eu de la pitié pour elle, je lui avais demandé de me passer l'ordonnance pour lui acheter tout de suite le médicament. Elle refusa de lâcher l'ordonnance en exigeant de l'argent… Dès lors j'ai compris que la mendicité est devenue un business pour beaucoup de ces «mendiants», nullement dans le besoin».
En outre, des commerçants chez lesquels ces mendiants sont fidèles pour faire l'échange de la monnaie récoltée dans la journée contre des billets de banque, avouent que «c'est un métier très rentable pour ces gens. La recette moyenne journalière pour eux dépasse les 3.000 DA. Tous les moyens de soutirer de l'argent sont bons à employer, comme ils choisissent des endroits stratégiques pour leur besogne». Le lieudit «La Tour», à la Nouvelle ville de Tizi Ouzou, est le quartier le plus fréquenté par les mendiants en raison de la densité de sa population. «Ici, des femmes, qui usent beaucoup plus de cette pratique, ont recours à des bébés, une méthode par laquelle elles réussissent à attendrir les cœurs de gens naïfs et charitables», dit une passante. Les «mendiantes», en harcelant les passants avec des prétextes qu'elles n'ont pas de quoi nourrir leurs bébés, refusent de prendre d'autres dons (nourritures), si ce n'est pas de l'argent.
D'autres mendiantes envoient de petits enfants, notamment des fillettes, dans des pizzerias et commerces de pâtisseries où ils s'accrochent aux bras, aux manches des consommateurs pour avoir une pièce, dira Hayet, une étudiante. Cependant les citoyens s'interrogent sur ce phénomène qui prend de l'ampleur dans la société. On note, en revanche, que les rudes circonstances de la vie sociale et le niveau de vie actuel, caractérisé par le faible pouvoir d'achat du citoyen, explique également cette expansion rapide de la mendicité dans la région.


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