Les problèmes que rencontrent les entreprises du bâtiment et des travaux publics, ainsi que les bureaux d'études à Bouira ne semblent pas trouver de solution. Si l'administration locale s'engage à prendre en charge les doléances de ses partenaires, notamment les ETB et EBTPH, ces derniers ne voient rien venir. Pour tenter d'aplanir ces écueils et inciter les entreprises à s'impliquer dans le lancement des projets en souffrance, une deuxième rencontre a eu lieu, mercredi dernier, à la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira entre les autorités locales, les entrepreneurs et les BET. On retient de cette rencontre que les mêmes revendications émises depuis trois mois ont été reformulées encore une fois, pour dire que les choses ne vont pas du tout comme il se doit. Lors des débats, les intervenants ont mis l'accent sur les lourdeurs administratives quant au paiement de leurs situations et à propos des avenants. Les entrepreneurs et les responsables des BET ont saisi cette opportunité pour interpeller les autorités locales afin de prendre en charge leurs doléances, épargner les entreprises de tous les problèmes de trésorerie et permettre ainsi l'avancement des projets. Dans son intervention à cette occasion, le représentant de l'union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), M. Harbi, a proposé «l'amnistie fiscale et parafiscale au profit des entreprises et l'exonération de l'IRG pour les entreprises ayant réalisé des logements sociaux». Des questions ne sont pas encore réglées, ajoute-t-il. Ainsi, cette rencontre a permis aux jeunes entrepreneurs de dénoncer la politique du «deux poids, deux mesures» appliquée par l'administration locale à leur endroit. Celle-ci, selon eux, privilégie les «grandes» entreprises, alors que celles créées dans le cadre des dispositifs Ansej ou Cnac sont défavorisées. C'est le «désarroi» qu'a du moins exprimé un jeune entrepreneur lors des débats en expliquant que la situation de ces entreprises est non seulement lésée dans l'attribution de parts des marchés, mais aussi de par la bureaucratie à laquelle elles sont confrontées quant au règlement de leurs situations et de leurs avenants, considérés comme seuls gains qu'un entrepreneur pourrait avoir dans un projet. Le même orateur indique que des dizaines d'entreprises sont dans cette impasse, pointant du doigt les maitres d'ouvrages d'être derrière les blocages et les lenteurs administratives, qui sont à l'origine de la paralysie du secteur depuis plusieurs années.