La bureaucratie, les passe-droits, le clientélisme, sont autant de contraintes qui ne cessent d'empoisonner le quotidien des petits entrepreneurs dans la wilaya de Bouira. La relation entre l'administration et les entrepreneurs, ou certains d'entre eux, est loin d'être bonne. La bureaucratie, les passe-droits, le clientélisme…, sont autant de contraintes qui ne cessent d'empoisonner le quotidien des petits entrepreneurs dans la wilaya de Bouira. Ce sombre tableau a été brossé récemment par un jeune entrepreneur lors d'une assemblée générale élective (AGE) tenue à la maison de jeunes Mohamed Issiakhem, par l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea) de Bouira. «L'administration est le véritable ennemi de l'entreprise. Pourquoi les entrepreneurs ne peuvent pas percevoir leur argent dans les délais ? Il y a des directeurs de l'exécutif qui ne nous reçoivent même pas», fulmine K. Djamel, jeune entrepreneur et membre du bureau de l'Ugea à Bouira. «Les entrepreneurs ont beaucoup de problèmes en matière d'approvisionnement en ciment et on ne voit jamais les autorités locales intervenir pour nous faciliter la tâche», déplore-t-il. Ainsi, selon le même promoteur, la fédération de l'union des entrepreneurs algériens à Bouira «n'a rien fait au niveau local» et qu'elle doit prendre en charge les doléances des jeunes entrepreneurs. De son côté, Arezki Harbi, président de la fédération de Bouira de l'Ugea, reconduit dans son poste à l'unanimité lors de cette AGE, a tenu à réaffirmer que la fédération n'a jamais ménagé ses efforts quand il s'agit d'aider les jeunes entrepreneurs. «Je vais faire tout mon possible pour aplanir les difficultés et les contraintes que rencontrent les jeunes entrepreneurs», souligne-t-il. Le nouveau président de la fédération, M. Harbi, a également mis l'accent sur plusieurs points que l'Ugea ne cesse de revendiquer, notamment la suppression des pénalités de retard et le paiement des situations dans les délais. «Les entrepreneurs sont redevables vis-à-vis de la Cnas parce que l'Etat ne les paie pas», dira-t-il à ce propos. Par ailleurs, un jeune entrepreneur, O. Amar, qui a crée son entreprise dans le cadre de l'Ansej, a affirmé qu'il est difficile d'avoir un marché au niveau de l'administration de la commune de Bechloul, entre autres, la direction de l'hydraulique et l'APC. Il souligne que pour avoir un cahier des charges, l'entrepreneur doit comptabiliser dans son dossier pas moins de 25 points et pour la soumission, il lui faut la catégorie 3. «Comment peut-on avoir des critères alors que l'entreprise est nouvellement créée ? On doit d'abord travailler», dit-il. Ainsi, notre interlocuteur ajoute qu'il existe une loi qui favorise les entreprises ayant été créées dans le cadre de l'Ansej, Cnac, à bénéficier de facilités à décrocher un marché, mais les autorités locales ne l'appliquent pas.