Lancée lundi dernier par des brigades mixtes Douanes-Armée nationale populaire (ANP) à travers les zones désertiques situées entre la wilaya de Tamanrasset et la daïra de Bordj Badji Mokhtar (Adrar), l'opération de recherche de caches d'armes et de munitions commence à donner ses fruits. Selon des sources sécuritaires, une autre cache d'armes et de munitions a été découverte, hier, par la même brigade, non loin de la première, où un lot de munitions pour fusils semi-automatiques et automatiques de type kalachnikov était soigneusement emballé dans des dizaines de sacs. «C'est dans une grotte située en pleine zone désertique, frontalière avec le Mali, qu'un autre lot d'armes et de munitions a été découvert, hier, par l'une des brigades mixtes Douanes-ANP», précisent les mêmes sources sans donner la quantité ni le détail de la saisie. En effet, agissant sur informations fournies par des contrebandiers spécialisés dans le trafic de carburant, les services de sécurité continuent cette vaste opération de recherches de caches d'armes sur le tracé frontalier avec le Mali et le Niger. Parallèlement, la direction des Douanes algériennes (DGD) prépare l'ouverture prochaine de 80 nouveaux postes-frontières dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de trafic, notamment d'armes et de drogue. Lors de sa visite début novembre à Oran, Mohamed-Abdou Bouderbala, directeur général des Douanes, avait expliqué que «ces postes de contrôle seront implantés tout au long des frontières orientale, occidentale et méridionale. Ils sont destinés à renforcer les capacités algériennes dans sa lutte contre la contrebande». Sur le plan des ressources humaines, le même responsable avait précisé que «pas moins de 3200 agents et officiers seront affectés à 80 nouveaux postes frontaliers, soit une quarantaine de douaniers pour chaque installation. Ces nouveaux agents et officiers vont renforcer ceux qui sont déjà sur place, positionnés le long des frontières algériennes avec la Tunisie, le Maroc, la Libye, le Mali et le Niger, pour intensifier les opérations de lutte contre les trafics». Et si du côté de la frontière tunisienne, la situation sécuritaire semble maîtrisée avec le renforcement de la présence militaire algérienne, sur les frontières libyenne et malienne, le risque terroriste plane toujours, et ce, depuis la mise à sac des arsenaux de guerre d'El Gueddafi après sa mort et le chaos qui a suivi. Depuis, l'Algérie lutte jour et nuit contre le trafic d'armes en tout genre le long de la bande sahélo-saharienne, alimenté par des contrebandiers depuis le sud de la Libye et le nord du Mali. Incapable de maîtriser ses frontières avec l'Algérie, contrôlées par des rebelles armés, le gouvernement libyen a fait appel aux Etats-Unis pour former 8000 militaires libyens. «La demande d'aider à former des soldats a été adressée par le Premier ministre libyen», a révélé la radio La voix de la Russie. Le Pentagone a fait savoir que les détails de la mission étaient étudiés, mais que la formation ne se déroulerait pas sur le territoire libyen. «La mission s'inscrit dans des programmes américano-libyens déjà en place», a indiqué le Pentagone, relayé par le même média russe. L'OTAN accorde également une assistance à la Libye, dont les autorités ne parviennent pas à placer sous leur contrôle la situation relative à la sécurité.