Implantés au niveau de la localité d'El Anasser (Aïn Arnet) , les 1500 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire (RPHP), continue à faire couler de l'encre. La remontée des eaux qui a renvoyé aux calendes grecques la distribution, en est la cause. Ce retard pénalise des centaines de familles vivotant dans des conditions difficiles. Selon les initiés, l'analyse du sol n'a révélé aucune anomalie. Le choix du terrain est, d'après nos interlocuteurs, judicieux. «La remontée de l'eau n'est pas, disent-ils, un problème insurmontable». La réalisation d'un forage en mesure d'alimenter en eau potable les milliers d'habitants du site, réglera le problème en question. L'absence des équipements qui n'ont pas été initialement prévus, est un véritable casse-tête. «Il faut savoir qu'en plus des 1500 logements -qui ont été réalisés sans que le plan de masse soit approuvé par l'OPGI-, le site abrite 450 logements sociaux achevés à 85% ; 420 autres unités de même segment dont les travaux ont atteint le taux de 75%, prennent forme. Ce n'est pas tout, pas moins de 300 logements publics aidés (LPA) seront prochainement lancés sur le même site», précisent nos interlocuteurs dont certains ont pris part à la réalisation d'une partie du programme précité. En faisant une petite opération arithmétique, 2 670 logements sont inscrits à l'actif d'El Anasser. Avec une moyenne de 5 personnes par famille, une population de 13 350 personnes a besoin d'un marché, d'une agence postale, d'un dispensaire, d'une annexe administrative, etc. La scolarisation des enfants dont le nombre avoisinerait au bas mot 8 010 posera, qu'on le veuille ou non, un problème. «On doit mettre les bouchées doubles pour non seulement réaliser des établissements scolaires mais penser aux infrastructures culturelles et sportives. On ne doit plus mettre la charrue avant les bœufs. Les conséquences d'une telle politique sont visibles. L'absence de coordination et communication entre les différents intervenants dans le processus de réalisation remet tout en cause», martèlent des professionnels en la matière. Contacté par nos soins, le directeur général de l'OPGI, Assadi Fadel, met le doigt sur le POS (plan d'occupation du sol) : « Le nouveau POS n'est toujours pas approuvé. Le travail a été jusque-là effectué selon l'ancien POS qui est établi conformément au premier plan de masse approuvé par l'office.»