C'est dans un amphithéâtre archicomble que les étudiants de l'université Blida 1 ont accueilli le PDG du groupe SIM, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'entrepreneuriat. Cette nouvelle génération d'étudiants est plus encline à se lancer dans l'entrepreneuriat et la création des entreprises qu'à la recherche d'un poste d'emploi bien douillet dans le secteur public. Cette rencontre a été conjointement organisée par la Direction du développement industriel et de la promotion de l'investissement et l'université Saâd Dahleb. Invitant les étudiants à être prêts à prendre des risques, à travailler, à s'investir corps et âme dans l'esprit d'entrepreneuriat, car «ils seront récompensés», leur dira le PDG du groupe SIM, Abdelkader Tayeb Ezzraïmi. Il a passé en revue les tribulations du secteur de la PMI/PME depuis l'indépendance à nos jours. M. Ezzraïmi a dressé un constat amer des différentes politiques de gestion de la machine économique en Algérie jusqu'aux débuts des années 1990, et du sursaut qualitatif au début des années 2000. En revanche, il souhaite un certain retour du contrôle de l'Etat. Les investisseurs, aujourd'hui, vont dans tous les sens. Des investisseurs très connus se sont investis dans le commerce au détriment du secteur de la production. «Dommage, quand on se rappelle que durant les années 1980 il y avait tout un organisme qui était responsable de l'orientation, du suivi et de la coordination de l'investissement privés. Cette tendance était due dans les année 1980 au plafonnement des investissements, ce qui a eu pour conséquence l'orientation d'une partie de l'épargne privée vers des dépenses improductives ou spéculatives», a-t-il expliqué. Ainsi, le commerce, selon le recensement économique réalisé en 2011 par l'Office national des statistiques, occupe la première place dans le secteur privé avec 508 638 entités, soit 55,6%. Aussi, le premier responsable du groupe SIM a recommandé aux étudiants d'aller vers l'entreprise créatrice de richesse, en leur promettant de les aider dans les domaines d'activités du groupe SIM, composé actuellement de cinq filiales. «Allez-y, créez des projets dans le domaine de l'aliment de bétail, chacun dans sa région, je suis là pour vous aider», dira-t-il en évoquant sa filiale SIM Sanders SPA, fondée en 2011, en partenariat entre le groupe SIM SPA et la société Sanders, filiale du groupe Glon (France), et qui aspire à produire 100 000 tonnes d'aliments de bétail par an.
