Il est impératif de s'impliquer dans une protection optimale des enfants, lesquels endurent, de plus en plus, d'ignobles sévices. Une centaine de personnes, -jeunes, vieux et même des petits garçons, des camarades de Baha-Eddine Bentiba, 8 ans-, se sont déplacées ce lundi, depuis la commune d'El Kouif, à 35 km de Tébessa, pour assister à la présentation des présumés tueurs devant le parquet. Ils ont organisé durant l'audience qui a duré plus de 7 heures, un rassemblement devant le tribunal demandant justice et réclamant «la peine capitale» pour les présumés tueurs du jeune garçon, arrêtés avant-hier par la police. «Il n'y a pas de droits de l'homme en Algérie, devant ces crimes ignobles, la peine capitale en plein public est la seule solution pour ces tueurs», s'indigne un jeune proche de la victime, portant la photo du petit garçon. L'on apprend que les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Trois d'entre eux seront inculpés pour association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration, viol et homicide volontaire, alors que le quatrième sera poursuivi pour complicité et non-dénonciation de meurtre. Rappelons que Baha-Eddine, élève de 4ème année primaire, qui était sorti le 17 novembre acheter une équerre à la librairie du quartier, n'est jamais revenu chez lui, à El Kouif. Il a été porté disparu le jour même. Il sera retrouvé deux jours plus tard mort et enterré dans un fossé, à 300 m de sa maison. La ville d'El Kouif toujours sous le choc Depuis l'assassinat de Baha-Eddine, la ville paisible d'El Kouif est plongée dans la douleur. Ce crime ignoble a secoué la population de la wilaya de Tébessa. Des petits attroupements se forment un peu partout où tout le monde ne parle que de ce meurtre, dont la région n'en connaît pas de pareil. Les parents d'élèves accompagnent chaque jour leurs enfants à l'école de peur qu'ils ne subissent le même sort. «J'ai dû m'absenter pour accompagner ma petite fille à l'école», nous dira une femme rencontrée devant l'école que fréquentait le petit Baha-Eddine. Un autre ami de son père dira : «Je crains qu'il n'y ait d'autres victimes ; le petit Baha était un enfant très calme, aimant jouer avec ses camarades de classe, c'est un grand malheur.» Aux funérailles du petit garçon, le père de Brahim, l'enfant de 9 ans tué en mars dernier avec son ami Haroun à la nouvelle ville Ali Mendjeli de Constantine, a fait le déplacement jusqu'à Tébessa pour présenter ses condoléances à la famille Bentiba. Ni rancune ni règlement de compte Très touché par la mort de son fils, Sebti Bentiba, policier de son état, était inconsolable. «Je n'ai jamais fait de mal à personne, de toute ma vie, et je n'ai jamais eu d'ennemi», a-t-il déclaré, en pleurs. «Nous demandons al qissas (loi du talion) contre celui qui a assassiné notre enfant», a-t-il demandé. «Il n'a y pas de rancune, ni de règlement de compte, car Sebti est un brave type ne pouvant pas faire du mal à une mouche», nous a répondu Abdelghani, son voisin. «Il s'agit d'un acte commis par des voyous sous l'effet de psychotropes» a-t-il ajouté. Ce meurtre ignoble a rappelé a fait rappeler à la population d'autres disparitions d'enfants, entre autres, celle de Zedairai Ayoub, orphelin, porté disparu il y a plus de 8 mois du quartier Rayacha dans la ville d'El Kouif, et qui n'a jamais été retrouvé à ce jour.