L'observatoire sera constitué d'un groupe d'experts issus de chacun des Etats du dialogue 5+5 avec l'appui du Ciheam. Les travaux de la première Conférence ministérielle du dialogue 5+5 sur l'agriculture et la sécurité alimentaire, tenue hier à Alger et coprésidée par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri et son homologue français, Stephane Le Foll, a débouché sur l'adoption de la Déclaration d'Alger institutionnalisant un segment de haut niveau composé des ministres en charge de l'agriculture des 10 pays partenaires, à savoir l'Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, l'Espagne, la France, Malte, le Portugal et l'Italie. La Déclaration d'Alger a insisté également sur la nécessité de la création d'un observatoire de la sécurité alimentaire en Méditerranée qui fera office d'un «lieu d'échange et de partenariat en mesure d'apporter de manière régulière, ou sur commande, une aide à la décision». L'observatoire sera constitué d'un groupe d'experts issus de chacun des Etats du dialogue 5+5, animé par l'Algérie et la France, avec l'appui du Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam). Les participants à la conférence ministérielle se sont également engagés à consacrer «des efforts accrus et concertés pour faire face au défi de la sécurité alimentaire», tout en convenant de la «nécessité de mettre en place un cadre qui devra contribuer à réduire la vulnérabilité et l'insécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages». En matière de politique agricole, la Déclaration d'Alger appelle au partage des expériences, notamment en ce qui concerne «l'accroissement de la production et de la productivité agricole, la réduction des pertes post-récolte, la valorisation et la transformation des produits agricoles par l'industrie, l'amélioration des moyens et des conditions de transport, de stockage et de traitement des produits». S'agissant des investissements, il est question de mettre en place un environnement des affaires favorable au développement du partenariat dans le domaine agricole et de la sécurité alimentaire, notamment sur le plan juridique et la définition de cadres d'investissement appropriés. L'observatoire de la sécurité alimentaire devrait abriter, à ce propos, une «Bourse d'informations» sur les opportunités en matière de partenariat.