Une quinzaine de personnes ont été interrogées par les éléments de la section de recherches du groupement de la gendarmerie nationale, dans le cadre de l'enquête menée depuis près d'un mois sur les malversations commises au niveau de la Caisse nationale de retraite (CNR) d'Oran, a-t-on appris d'une source digne de foi. Plusieurs milliards de centimes auraient été détournés par des agents indélicats, avec la complicité de certains responsables en poste au niveau de la CNR, durant ces dernières années. Les résultats de l'enquête préliminaire actuellement en cours ont fait ressortir que des personnes qui n'ont jamais travaillé ont été déclarées sous de fausses pièces administratives dans certaines entreprises étatiques avant que leur dossier de retraite ne soit transmis à la CNR afin qu'elles puissent percevoir un rappel dont le montant oscille entre 80 et 150 millions de centimes, indique notre source. Ces recouvrements fictifs de pensions de retraite ont été ainsi accordés par des fonctionnaires occupant des postes de responsabilité à la CNR. Les enquêteurs de la gendarmerie ont également procédé à de minutieuses investigations au niveau de la CNAS d'Oran pour tenter d'identifier tous les faux dossiers inscrits qui y ont transité, ces dernières années, avant d'atterrir au niveau de la CNR. Selon notre source, un volumineux dossier est décortiqué par les gendarmes chargés d'enquêter sur cette affaire qui va certainement défrayer la chronique judiciaire locale. Selon notre source, les investigations risquent de se prolonger jusqu'à la fin du mois en cours. D'ici là, des arrestations peuvent être opérées pour faux et usage de faux, dilapidation de biens de l'Etat et fausses déclarations, avant que le dossier ne soit ficelé et déposé auprès du magistrat instructeur près le tribunal d'Es Seddikia. Fausses déclarations Soulignons que, vu la gravité des faits et l'étendue des ramifications dans cette affaire qui risque de toucher d'autres contrées de l'Ouest du pays, l'hypothèse que l'IGF prenne le relais dans cette l'enquête, après les investigations de la gendarmerie, n'est pas à écarter. Il importe de souligner que beaucoup de questions demeurent posées dans cette grave affaire qui a porté un énorme préjudice à la CNR, sur la facilité avec laquelle des fonctionnaires indélicats ont perpétré ces agissements frauduleux durant ces dernières années et qui, en principe, auraient pu être démasqués si, évidemment, un contrôle de routine avait été effectué à temps et dans les règles. Affaire à suivre...