A chaque opération annoncée, l'argent est mis en avant. Pas moins de 4 milliards de dinars ont été alloués pour le secteur de l'environnement de la wilaya de Tipasa qui vient d'être érigée en wilaya pilote en matière d'économie verte. Ce programme du secteur de l'environnement, déjà entamé, s'articule sur l'élaboration et la mise en service de 28 schémas directeurs de collecte des déchets ménagers, la réalisation de 8 Centres d'enfouissement technique (CET) équipés de centres de tri, de ponts-bascules et de bassins de traitement de lixiviats, alors que certains CET sont déjà opérationnels, la réalisation d'une déchetterie, la réhabilitation de 16 décharges sauvages et la fermeture de 4 décharges anarchiques. Tipasa possède 6 décharges publiques de catégorie «A», 7 décharges publiques de catégories «B» et 3 décharges publiques de catégorie «C». La wilaya de Tipasa compte à présent une population qui avoisine 620 000 habitants. Le volume des déchets, au niveau des décharges éparpillées sur le territoire de cette wilaya, s'élève à 2,3 millions de mètres cubes. L'étude de réhabilitation et de décontamination des décharges publiques concernera les 28 communes de la wilaya, elle permettra de réduire le nombre des décharges jusqu'à atteindre 7, dont 2 décharges «A», 4 décharges «B» et 1 décharge «C» qui vont couvrir les 28 communes. Pour la wilaya de Tipasa, il reste à réaliser des décharges publiques au niveau des communes de Meurad, Beni Mileuk et Damous. L'étude est en cours. L'éradication de la décharge de Kabréra (Sidi Ghilès) est considérée comme spectaculaire. «Dans le cadre du traitement des déchets, la wilaya de Tipasa a bénéficié de toutes les installations qu'il faut, nous allons renforcer les installations avec le nouveau dispositif du traitement thermique des déchets afin d'augmenter la vie d'un casier au niveau du CET. Nous avons commencé à initier le traitement des déchets par le tri sélectif, cela atténuera, dans un premier temps, l'insalubrité dans nos villes. Ce n'est pas facile, mais nous nous sommes engagés dans de petites opérations pilotes dans les quartiers de certaines villes par des actions de tri sélectif à la source. Nous avons ramené des bacs dans les quartiers pilotes pour inciter les ménages à changer de comportement. Mais je vous signale que le tri se fait déjà dans les CET, et nous insistons auprès des citoyens qui doivent apprendre à trier leurs déchets», a déclaré Dalila Boudjemâa, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Lors de sa visite dans la wilaya de Tipasa, mercredi dernier, Dalila Boudjemâa a présidé, au niveau de la splendide maison de l'environnement de Tipasa, l'ouverture de l'atelier de restitution du projet de gestion intégrée des zones côtières, un travail scientifique d'aménagement des sites réalisé par le Conservatoire national du littoral, en partenariat avec le Conservatoire français du littoral. D'ailleurs, deux sites ont été retenus, il s'agit des îles Habibas (Oran) et des Anses de Kouali (Tipasa). Une opération de lancement d'un service de classement des sites et des actions de protection sera entamée. Pour l'Algérie, il s'agit de la capitalisation de l'ensemble des actions en faveur de la protection des zones côtières d'une façon efficace. Nombreuses ont été les rencontres organisées au niveau de la wilaya de Tipasa en faveur de la protection de l'environnement durant le mois de novembre. Le territoire de Tipasa est la continuité vers l'Ouest de celui de la wilaya d'Alger, d'où la nécessité de la protéger des pollutions, pour encourager les populations de la wilaya d'Alger à s'y rendre.