Tous les moyens ont été mis en place pour le bon déroulement des épreuves du baccalauréat. Un dispositif important a été déployé par l'Etat pour éviter une éventuelle fuite des sujets, et il faut savoir que les enseignants chargés de confectionner les sujets sont mis en quarantaine depuis quarante jours », a annoncé, hier, à l'émission « Tahaoulet » diffusée sur les ondes de la Chaîne I, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale. Le premier responsable du ministère a rappelé l'épisode des fuites de sujets de 1992. Un fait, de l'avis du ministre, qui ne risque nullement de se reproduire. L'Etat a consacré une enveloppe financière de l'ordre des 200 milliards de centimes pour la couverture de toutes les dépenses liées aux trois examens sanctionnant la fin de l'année, notamment l'épreuve de fin du cycle primaire (6e année), de l'enseignement fondamentale (BEF) ainsi que celle du baccalauréat. M. Benbouzid a soutenu que 500 millions de dinars ont été ajoutés, cette année, aux 200 milliards de centimes, et ont été consacrés essentiellement aux primes forfaitaires accordées aux correcteurs des différents examens de fin d'année et dont certaines ont été augmentées à 100%. Le premier responsable du secteur espère réaliser cette année un taux de réussite au baccalauréat de 70% sans recourir au rachat. « Nous voulons que cet examen soit pédagogique et non politique. Les taux ne sont fixés ni par le gouvernement ni par un quelconque clan. Le but de la réforme est d'élever le niveau afin d'atteindre un résultat plus que satisfaisant », dira-t-il, en soutenant dans le même contexte, que le fruit de la réforme ne sera perceptible qu'en 2008, qui verra l'organisation de 6 types de baccalauréat au lieu de 15 comme cela a été le cas dans les années 1990. Abordant la question du livre scolaire, M. Benbouzid a précisé qu'à partir de la prochaine année scolaire, le manuel scolaire sera distribué gratuitement à tous les élèves de la première année primaire, tout en rappelant que les élèves nécessiteux et les démunis scolarisés dans les différents paliers de l'enseignement bénéficieront gratuitement des livres scolaires, et ce, durant tout leur cursus scolaire. Pour ce qui est des enfants nés dans les maquis, le conférencier a rassuré que tous les enfants de l'Algérie ont le droit d'aller à l'école. « Les enfants non scolarisés et dont l'âge dépasse les 6 ans seront pris en charge et bénéficieront d'un suivi permanent. Nous allons aider et assister ces élèves afin de leur faciliter leur réintégration au sein de l'école », a soutenu le ministre de l'Education. Concernant les écoles privées, le ministère compte rendre la liste des établissements agréés avant la rentrée scolaire pour permettre aux parents d'élèves de prendre leurs précautions. Pour le moment, affirme l'orateur, 139 dossiers ont été étudiés, 98 d'entre eux ont eu un avis favorable et 39 relatifs à l'ouverture d'écoles privées ont été rejetés. Les chefs d'établissement privés ont un délai d'un mois pour la régularisation de leur situation. Se prononçant sur le mouvement de contestation, le premier responsable du secteur s'est dit prêt à prendre en charge l'ensemble des problèmes socioprofessionnelle des enseignants toutefois la question des salaires ne relève pas de ses prérogatives, mais du gouvernement.