La salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth accueillera, du 5 au 10 décembre, la septième édition du Festival national de la musique andalouse, Sanâa. Placée sous le slogan «Ithrane» (Etoiles), cette septième édition se caractérisera par deux nouveautés de taille. La commissaire du festival et directrice de l'Institut national supérieur de musique, Mme Karima Bouchtout — accompagnée du comité d'organisation — est revenue lors d'un point de presse animé au niveau de l'INSM sur les grandes lignes de ce festival. Elle indiquera que les six précédentes éditions ont permis de mettre en exergue les talents de nombreuses associations musicales des wilayas du centre du pays, toutes rattachées à l'école. «Pour cette année, le comité d'organisation du festival, voulant marquer la maturité de cette institution culturelle, a décidé de mettre en place une sorte de ‘‘top ten'' des sélections antérieures et d'organiser une joute musicale entre les meilleures formations de musique andalouse primées précédemment», a-t-elle expliqué. Le jury, dont on veut taire les noms de ceux qui le composent pour l'instant, aura la lourde tâche de sélectionner les trois meilleures associations en leur décernant les trophées de cette septième édition. De ce fait, de nouveaux critères de sélection ont été introduits. La deuxième nouveauté est cet hommage qui sera rendu le jour de l'inauguration au regretté maître incontesté de la chanson andalouse, Cheikh Sadek Béjaoui. De même qu'une exposition des objets personnels de l'artiste sera à l'honneur au niveau du hall de la salle Ibn Zeydoun. Ainsi, durant quatre soirées, des formations se succéderont sur scène pour décrocher des prix. Parmi ces associations, citons, entre autres, Djandia de Boufarik, El Kassaïria de Cherchell, l'association des Beaux-Arts d'Alger, El Amraoui de Tizi Ouzou, Cordoba d'Alger, Errachidia de Mascara. La clôture se caractérisera, évidemment, par la remise des prix et par la tenue de deux concerts animés par les artistes Beihdja Rahal et Nacereddine Chaouli. En marge des soirées, deux conférences seront animées en matinée au niveau de l'Institut national supérieur de musique à Bab El Oued. La première conférence se tiendra le 6 décembre à 10h. Elle portera sur «l'étude comparative entre l'école de Tlemcen et celle d'Alger : différences et similitudes», animée par le musicien, compositeur et chef d'orchestre et chercheur en musicologie, Salah Boukli- Hacène. La seconde conférence du 8 décembre sera confiée au directeur des archives de la radio et chercheur musicologue, Nacer Eddine Baghdadi. Il axera son intervention sur cheikh Sadek Béjaoui, grand maître de la musique classique algérienne. En guise de conclusion, la commissaire du festival a souligné que lors de la prochaine édition de 2014, il sera procédé à des présélections. «Le temps imparti de trois mois ne nous a pas permis de préparer des sélections. D'où cette idée d'opter cette année pour faire concourir les lauréats des précédentes éditions».