Les allergies, leurs manifestations morbides et leurs traitements sont au centre de débats, depuis hier, et ce, jusqu'à vendredi, à l'hôtel El Aurassi, dans le cadre du 3e congrès algéro-français d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique, organisé conjointement par la Société algérienne d'allergologie et la Société française d'immunologie. Des thèmes scientifiques d'actualité sont au programme de cette rencontre internationale, placée sous le patronage du président de la République, qui a adressé un message aux congressistes. Certains thèmes ont été abordés, hier, à l'ouverture des travaux, tels que les allergies professionnelles, les allergies et la cosmétologie. Un chapitre qui reste rarement évoqué et le diagnostic est difficilement établi. Les allergies au fixateur, au conservateur colorant et tous les produits chimiques constituent un réel problème de santé publique qui peut engendrer d'autres complications, selon les spécialistes. Pour le professeur Douagui, président de la Société algérienne d'allergologie, il est urgent de renforcer les laboratoires de contrôle et enrichir les textes législatifs pour une meilleure protection des citoyens. A ce sujet, le docteur A. Pons Guiraud, du département de dermatologie de l'hôpital Saint Louis, à Paris, a mis l'accent sur la problématique de l'allergie et la cosmétologie. Elle a plaidé pour l'utilisation de produits adaptés aux normes de sécurité pour éviter les intolérances qui pourraient engendrer de sérieux problèmes de santé. Elle a ainsi fait référence à certains produits dermo-cosmétiques, tels que la gamme Avene qui « sont parmi les produits qui répondent réellement aux normes ». Les allergies professionnelles, telles que l'asthme du boulanger et l'allergie aux isocyanates, produits utilisés dans la fabrication des lessives, sont aussi mises en exergue. Il est aussi question des allergies alimentaires dont les données statistiques sont inconnues en Algérie. « Il est question de lancer des enquêtes sur le terrain pour une meilleure identification de ces allergies », a souligné le professeur Douagui, en précisant que, généralement, ces allergies sont souvent liées aux arachides, aux œufs et au lait de vache, particulièrement chez les enfants. L'asthme est également un des thèmes qui suscitera de longs débats lors de ces trois journées. D'autant que sa prévalence ne cesse d'augmenter en raison de l'accélération de l'urbanisation, de l'industrialisation, de la pollution et du changement de mode de vie. Le nombre d'asthmatiques pourrait atteindre, d'ici à 2010, 700 000 personnes, selon les prévisions. L'asthme est très souvent d'origine allergique. Selon les dernières études épidémiologiques, 80% des asthmes de l'enfant et 50% des asthmes de l'adulte sont d'origine allergique. Les facteurs déclenchants de ces maladies sont connus de tous. Il s'agit de la pollution atmosphérique, du tabac, de l'environnement...