Trois employés de la cimenterie Lafarge à Oggaz, à Mascara, ont tenté, hier vers 9h30, de s'immoler par le feu en s'aspergeant d'essence dans l'enceinte même de l'usine. Ils étaient, selon S. Aziz, un employé qui se trouvait dans les locaux de la brigade de la Gendarmerie nationale d'Oggaz pour être présenté devant le procureur de la République du tribunal de Sig, âgés de 26 à 32 ans et résidaient à Chlef, Mohammadia et Sig. Ils ont été maitrisés par les services de sécurité, les gendarmes et les policiers, déplacés en force. Les trois employés auraient, selon les témoins, voulu dénoncer leur suspension qu'ils jugent «arbitraire» et les poursuites judiciaires entamées à leur égard par la direction de Lafarge Ciment Oggaz, le 28 novembre dernier. Rappelons que dix-sept salariés des départements de production et de maintenance ont fait l'objet, durant la même journée, de décisions de suspension à titre conservatoire pour «des griefs jugés graves» et de poursuites judiciaires devant le parquet de Sig pour «entrave à la liberté de travail». Selon une source de la direction générale de Lafarge Algérie, à Alger, les employés sanctionnés ont «touché à la liberté de travail en interdisant l'accès à l'usine des employés qui voulaient travailler. Ils ont mis en danger l'intégrité des installations industrielles». De son côté, le représentant des travailleurs, S. Aziz, que nous avons rencontré, a tenu à démentir «les accusations selon lesquelles nous avons empêché les employés d'accéder à l'usine. Nous avons protesté devant le siège de l'usine pour revendiquer nos droits». Aucune issue n'est envisagée en ce moment pour le règlement de cette crise qui prévaut au sein de la cimenterie de Oggaz, en dépit de l'intervention de l'Inspection du travail qui est parvenue à colmater quelques brèches. Cette situation pourrait être motivée par la dissolution de la section syndicale, pour «non-respect des recommandations».