-artissimo : en Mots-Zique Le concept se base sur l'idée que l'écriture de chansons est à la portée de tous. L'espace Artissimo, lié à l'école d'art privée du même nom, informe que l'atelier Mots-Zique débutera demain, pour une durée de huit jours. Il regroupe une quinzaine de participants encadrés par quatre professionnels. Destiné aux adultes, il a pour objectif de consolider les acquis de la session de mars dernier qui a consisté en l'écriture de textes poétiques, développés et orchestrés progressivement. Durant la présente session, un appui sera proposé en vue de créer un spectacle prévu dimanche 15 décembre à l'Institut français d'Alger. Et on peut y assister tous les jours de 9 à 17 h. Adresse : 28, rue Didouche Mourad, Alger. -Focus : Algérie antique Aujourd'hui, à partir de 14h30, l'Institut français d'Alger organise une rencontre autour du beau-livre Splendeurs de l'Algérie romaine, récemment paru chez Barzakh (Alger) et Actes Sud (Arles). Y participent les auteurs Dominique Fernandez, membre de l'Académie française, Sabah Ferdi, ancienne conservatrice du Musée de Tipasa, le photographe de l'ouvrage, Ferrante Ferranti, et l'éditeur Sofiane Hadjadj. Seul l'historien Michel Kristol manquera à l'appel. Les participants relateront la genèse du projet, sa réalisation et aborderont toutes les questions liées à cette période de l'antiquité ainsi qu'au patrimoine exceptionnel qui en découle. Et demain, à 17h, la galerie Benyaâ (4, rue de Picardie, Les Castors II. Bir Mourad Raïs) accueillera l'exposition «Voyage en Algérie antique» avec les prises de vues magnifiques de Ferrante Ferranti (en sa présence), véritable cours sur la façon de photographier le patrimoine, entre rigueur technique et art. Ces initiatives permettront ainsi d'aborder une période encore méconnue de l'histoire de l'Algérie, pourtant longue de plus de cinq siècles et décisive dans la formation historique de la nation et de sa dynamique de résistance. -Cinéma : «Vergès m'a sauver» C'est le titre que pourrait prendre le film Omar m'a tuer, en hommage à l'avocat Jacques Vergès (1925-2013) qui avait obtenu la libération d'Omar Raddad, jardinier marocain accusé du meurtre de son employeuse française en 1991. Réalisé en 2011 par l'acteur Roschdy Zem, ce long métrage est son deuxième. Il lui a valu en 2012 plusieurs prix dont le César de la meilleure adaptation et le César du meilleur acteur pour Sami Boujila, interprète du rôle-titre. Vous pourrez voir ce film à la salle El Mougar d'Alger où il est programmé durant onze journées comprises du 2 au 31 décembre à raison de 4 séances/jour (se renseigner). Omar Raddad a été libéré en 1998 après 7 ans de prison. A ce jour, la justice française a refusé de réexaminer les prélèvements ADN de la scène de crime. -plein du sud : rythmes et rites Durant ce mois de décembre, le Sahara algérien devient une destination musicale privilégiée. En effet, trois festivals y sont programmés à partir de la moitié du mois : le Festival local de la musique et de la chanson soufies d'El Oued (du 15 au 23), le Festival national de la musique et de la chanson amazighes de Tamanrasset (du 21 au 27) et le Festival national «Ahellil» de Timimoun (du 25 au 31). Une découverte magistrale de registres différents allant de l'ancien au moderne et du sacré au profane avec des ouvertures sur des univers particuliers comme celui de l'Ahellil, à la fois, musique, chant, danse et rite. Ces festivals se déroulant pour la plupart en plein air, leurs concerts sont l'occasion de rassemblements populaires animés. Ceux qui ont assisté aux dernières éditions de ces festivals attestent de leur grande convivialité. Une occasion de terminer l'année en beauté. -IMZAD : reconnaissance Après l'Ahallil du Gourara (2008) et le costume nuptial de Tlemcen (2012), les pratiques et savoirs liés à l'Imzad ont été inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco (8e session du Comité intergouvernemental, Bakou, Azerbaïdjan, 2 au 7 déc.). L'Algérie y avait déposé un dossier en son nom ainsi qu'au nom du Mali et du Niger qui partagent avec elle ce patrimoine. Legs musical, poétique et artisanal, l'Imzad est une vieille monocorde ancestrale propre aux femmes touarègues. -le cinéma algérien à Dubaï : compétition et vitrine L'Algérie est en compétition officielle à la 10e édition du Festival international du film de Dubaï (6 au 14 décembre 2013) avec le long métrage d'Amor Hakkar, La Preuve, et trois documentaires : Des murs et des hommes de Dalila Ennadre, El Oued, El Oued d'Abdenour Zahzah et Loubia Hamra, de Narimane Mari Benamer. L'AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) qui assure la promotion de ces films, annonce par ailleurs la première participation algérienne au Dubaï Film Market à travers un stand où sera présentée la filmographie nationale de même que les opportunités de coproduction et de partenariat. Le Dubaï Film Market, créé au sein du Festival, dès sa création en 2004, est devenu, au fil des ans, un rendez-vous important des professionnels du septième art et notamment des programmateurs et distributeurs. -Anecdote art : le génie recalé L'illustre créateur du Penseur, Auguste Rodin (1840-1917), pionnier de la sculpture moderne, avait eu une scolarité déplorable. Toute sa vie, il souffrira d'une maîtrise insuffisante du français. Après une formation initiale en peinture et sculpture, il se présentera en 1857 au Concours d'entrée à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. Il réussit l'épreuve de dessin mais passera trois fois celle de sculpture ! Le jury lui reprochait son manque de culture helléniste et un style peu conforme au néo-classicisme. Or, c'est justement cela qui lui vaut une gloire intacte, 96 ans après sa mort. -Cameroun : un festival original et fructueux Le Cameroun abrite un festival original qui regroupe l'architecture, les arts plastiques et le patrimoine. Le Salon Urbain de Douala, SUD en abrégé, est un festival triennal international d'art public, qui offre des œuvres d'art et des événements artistiques à la ville de Douala. Le SUD invite des artistes camerounais et étrangers à proposer des œuvres en lien avec le contexte urbain de Douala. Ces œuvres peuvent être permanentes (équipements publics, œuvres ornementales, mobilier urbain), temporaires (expositions et installations en plein air) ou événementielles (performances, projections vidéo, jeux de lumières ou d'eau, défilés, spectacles...). Au cours des deux précédentes éditions, en 2007 et 2010, plus d'une vingtaine d'œuvres d'art public durable ont été offertes à la ville. On dit bravo. Du 3 au 10 décembre. -Rencontre : la diaspora algérienne au peigne fin A inscrire sur votre agenda, «La diaspora algérienne : reflets d'une société en mouvement», rencontre animée par Mohamed Benguerna (directeur de recherche, CREAD), Daho Djerbal (maître de conférence A, Université Alger 2) et Jean-Baptiste Meyer (directeur de recherche, IRD), jeudi prochain, le 12 décembre, à partir de 18 heures, au Centre d'Etudes Diocésain d'Alger. Une des premières questions qui sera posée : existe-t-il véritablement une diaspora algérienne, du fait de la diversité des causes d'émigration et de la disparité des situations ? Les intervenants feront connaître les «stratégies de diaspora» menées par de nombreux pays en vue du «recours systématique à leurs ressortissants à l'étranger, pour des objectifs nationaux» de même que les initiatives prises par ces derniers pour «entreprendre des actions en faveur de leur communauté d'origine». Et, bien sûr, le cas de l'Algérie sera présenté et analysé avant d'en aborder les perspectives. Quels effets sur le pays et son ouverture au monde ? Quelles lignes d'avenir ? Débat passionnant en vue. -Paris : Selmani en selle Du 13 décembre 2013 au 25 janvier 2014, l'artiste algérien Massinissa Selmani présente à la galerie Talmart son exposition, «L'usine ne fait pas de nuages» dont une œuvre réalisée avec Mohamed Bourouissa. Né en 1980 à Alger, Massinissa Selmani a étudié à l'Ecole supérieure des Beaux-arts de Tours, en France. Vernissage : jeudi 12 décembre à 18h. Adresse : 22, rue du Cloître Saint-Merri, 75004, Paris. Signalons que cette galerie a participé au récent Festival «Algérie en mouvement» avec cinq artistes algériens contemporains.