L'école primaire Benhamouche Mohand Ouamar, du village Colonel Amirouche (ex-Riquet), sis à 10 km d'Akbou, se trouve à une quinzaine de mètres seulement de la RN 26, où le trafic routier est important. Chaque jour, des dizaines d'élèves la traversent non sans risquer leur vie. Nous avons remarqué un groupe d'élèves qui traversaient presque affolés la route. Fatah, un élève de 1ère année, nous dira : « Je ne traverse jamais la route seul. Je suis toujours accompagné par mon frère. Cette route me fait peur ». Un groupe d'écoliers du même établissement témoigne, presque en chœur, qu'il y a eu des cas d'élèves percutés par le passé, heureusement sans gravité. Du côté de l'administration de l'établissement, la situation est décrite comme préoccupante à plus d'un titre. L'on rappelle que des actions ont été menées par le passé pour pousser les autorités à prendre des mesures de sécurisation, en vain. La plus « musclée » a été celle datant de 2002, lorsque les citoyens en colère ont carrément fermé l'APC et la daïra d'Akbou durant 3 jours. Même le wali s'est déplacé et a « promis » le règlement du problème qui, en fait, concerne toute la population de ce village traversé sur toute sa longueur par la route. Tout le monde dans le village ne demande qu'une chose : des passerelles. « Pour notre école, nous avons besoin de deux passerelles. Une aux environs de l'établissement et l'autre un peu plus loin pour les élèves qui habitent de l'autre côté du village », nous a dit un enseignant. L'absence d'une passerelle n'est malheureusement pas le seul problème qui se pose pour cette école. Il y a aussi la cour externe, non dotée de grillage. Les élèves attendent chaque jour dehors le tintement de la cloche et dans leur fougue ils courent dans tous les sens. « Ils jouent au ballon et si par malheur ils lancent la balle jusque sur la route, ils courent la chercher courant ainsi de réels dangers », fait remarquer un gardien de l'établissement.