Les habitants de la commune de Ksar Hirane, une ville située à 40 km au sud-est du chef-lieu de Laghouat, manifestent leur mécontentement afin d'exprimer leur désarroi quant aux mauvaises conditions de vie qu'ils endurent depuis belle lurette. En effet, et malgré les dizaines, voire les centaines de courriers adressés aux différents P/APC de cette commune, les résidants de Ksar Hiran affirment, dans un communiqué rendu public, dont une copie nous a été adressée, qu'ils font face à de nombreux problèmes dont le manque de développement local, l'épineux problème du logement, le manque de distraction pour les jeunes au moment où le café reste le seul lieu de rencontre et d'occupation et de passe-temps pour eux. Cette situation insupportable pousse quelques jeunes de la localité vers la délinquance et l'organisation de nombreuses protestations dont celle qui a été organisée la semaine passée lorsqu'ils ont bloqué la RN1 pendant deux heures. «Toutes les conditions élémentaires d'une vie décente manquent aux habitants», lit-on dans le communiqué en question. L'autre secteur qui donne du fil à retordre aux élus de l'Assemblée communale concerne le secteur de la santé qui souffre, quant à lui, du manque de médecins, d'infirmiers et d'équipements. Le nombre de salles de soins reste disproportionné dans cette localité par rapport à la population qui y vit. Les habitants de Ksar Hiran sollicitent l'intervention des responsables de la wilaya, à leur tête le wali, pour remédier à cette situation, afin d'améliorer un tant soit peu leur cadre de vie et de bénéficier d'un droit qui est la prestation médicale. En attendant que la situation s'améliore, les habitants en question ont appelé à la mise en place d'un programme de développement et d'investissement pour les différentes régions marginalisées. «Notre plate-forme de revendications se résume en deux grands points, à savoir la réalisation de projets de logements et l'amélioration du cadre de vie, jusqu'à l'heure déplorable à cause notamment des routes et chaussées défectueuses, des trottoirs éventrés et l'absence d'éclairage public», conclut le communiqué.