Les habitants du quartier Diar Djemaâ, dans la commune d'Hussein Dey, déplorent le manque de commodités et d'aménagements dans leur quartier. Cette cité d'immeubles construite durant l'époque coloniale était initialement destinée à accueillir un millier d'habitants. Actuellement, elle en abrite dix fois plus. La cité grouille d'enfants comme une fourmilière. Cette frange juvénile majoritaire ne dispose aucunement de moyens. «Notre cité manque de toutes les commodités dont les habitants ont besoin pour vivre», fulmine un père de famille, qui n'omettra pas de citer un certain nombre de réalisations que les pouvoirs publics doivent initier. Parmi elles, figure la construction d'un centre culturel, d'un centre de formation professionnelle et d'un complexe sportif et de loisirs pour les jeunes du quartier. «Cet ensemble de structures permettra d'améliorer de façon très sensible la qualité de vie de nos enfants, une meilleurs prise en charge sur les plans éducatif et social.» Dans un autre registre, les habitants de Diar Djemaâ ont soulevé également des doléances ayant trait à l'amélioration de leur cadre de vie. Il s'agit de la réfection et du revêtement des routes en bitume, du réseau d'assainissement, du ramassage des ordures ménagères, de l'éclairage public et du téléphone et connexion internet, etc. «Ce genre de commodités ne sont pas un luxe. Nous parlons, à vrai dire, de choses élémentaires qui sont nécessaires pour une vie décente», dira un résidant de la cité. «Nous lançons un appel aux pouvoirs publics afin qu'ils se penchent sur le cas de notre cité qui a été longtemps délaissée. Les élus locaux nous ont lors de la campagne électorale promis beaucoup de choses, actuellement ils se dérobent et ne veulent même pas nous recevoir, ce qui est une aberration», poursuit-il. Outre ces réclamations, les habitants de la cité déplorent le climat d'insécurité qui règne dans leur quartier : «Les agressions et les vols sont devenus monnaie courante. Il ne se passe pas un jour sans que de tels actes soient commis. Une présence policière permanente est nécessaire afin de protéger les citoyens les plus vulnérables.»