Le match amical Algérie–France, annoncé dans notre édition d'hier, a provoqué des remous des deux côtés de la Méditerranée. Non pas à cause de son aspect sportif mais plutôt politique ou du moins la portée qu'ont bien voulu lui donner certaines parties ici et ailleurs. Pourtant, tout semblait en ordre entre les deux fédérations. Evoqué en marge du tirage au sort de la Coupe du monde de la FIFA Brésil 2014 à Costa Do Sauipe à Bahia les 5 et 6 décembre derniers, le principe de cette rencontre, en Algérie, était admis par la FAF et la FFF. Mieux encore, après de rapides consultations avec qui de droit, de part et d'autre, un accord s'était dégagé pour que l'équipe de France donne la réplique à l'équipe d'Algérie le 1er juin prochain à Blida. Selon des sources concordantes, la FAF a saisi le MJS sur la possibilité et l'opportunité d'accueillir les Bleus avant la Coupe du monde. L'information a été relayée jusqu'au cercle décideur qui n'a pas fait d'objection pour la tenue de ce match en Algérie au début de l'été 2014. Côté algérien, la machine de l'organisation d'un tel événement a été actionnée avec tout ce que cela comporte. Même le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, aurait été mis au parfum de cette rencontre. Alors qu'il semblait être en bonne voie pour l'organisation de ce match, un grain de sable a enrayé la machine. Il s'agit bien sûr des propos tenus par le président de la Fédération française (FFF), Noël Le Graët, qui a indiqué que «le match ne peut avoir lieu très prochainement pour des raisons sécuritaires». Cette phrase n'a pas été du goût des Algériens. Normal. Un étranger qui se permet une incursion dans un domaine de souveraineté du pays ne peut et ne doit être admis de quiconque. La déclaration du président de la FFF a totalement remis en cause la tenue du match en Algérie. Il aurait été tancé dans la journée par son homologue algérien qui lui aurait signifié sa désapprobation pour cet écart qui écarte totalement le rendez vous annoncé. Il n'est pas exclu que la FAF publie, dans les prochaines heures, un communiqué où elle précisera sa position vis-à-vis de cette question. Selon une source parisienne, «Noël Le Graët n'a pas inventé le chapitre sécuritaire si quelqu'un ne lui avait pas soufflé, à Costa Do Sauipe, la chose qu'il a évoquée dans sa déclaration». Pour l'instant ce dossier est clos du côté de la partie algérienne. Notons par ailleurs que l'éventualité de la tenue d'un match amical de l'équipe nationale à Constantine est d'actualité. Des informations ont été demandées dans ce sens aux responsables de l'infrastructure et des autorités de la ville.