Les modalités de remboursement, qui viennent de connaître un profond aménagement par l'introduction des tarifs de référence, n'en finissent pas de faire des remous parmi les assurés, notamment les catégories les plus vulnérables, à l'image des chroniques, démunis et retraités. Cette catégorie d'assurés, à travers les associations des malades chroniques de la wilaya de M'sila, a aussitôt réagi à ces aménagements, qui, à ses yeux, semblent plutôt viser un objectif de rationalisation des dépenses de la sécurité sociale, les vouant, eux, à être laminés par un système implacable. La correspondance adressée au ministère du Travail et de la Sécurité sociale par les associations des malades chroniques de la wilaya de M'sila a mis en relief le désarroi de cette catégorie d'assurés au lendemain de la mise en œuvre du nouveau système de remboursement par l'introduction des tarifs de référence. Explicitant les difficultés au quotidien des malades chroniques ou des démunis pour leurs consultations et autres dépenses de transport et diverses analyses et radios, qui ne sont remboursés qu'à concurrence de 10% ou 20% des frais engagés, comment, lit-on dans la lettre, peuvent-ils payer cette différence des prix ? Ils seront contraints à leur corps défendant de s'abstenir de se soigner et donc se laisser mourir. Ce qui constitue de la non-assistance à personne en danger. Et d'ajouter que des pressions doivent être exercées sur le prescripteur (médecin), l'importateur et le pharmacien pour l'utilisation générale du générique et non sur le patient qui n'a aucun avis. Les associations des malades chroniques de la wilaya de M'sila redoutent que la pratique du tarif de référence puisse donner des résultats probants par le fait que, lit-on dans cette correspondance, que dans des pays développés ayant appliqué les tarifs de référence, des scandales ont éclaté durant les années 1990, compte tenu que des médecins prescrivent certaines marques de laboratoires contre certains avantage (vacances, séminaires), aux frais de la princesse. Le dindon de la farce est le malade, soutient-on, surtout vulnérable, chronique, démuni et retraité, qui ne peut payer la différence. C'est au ministre, relève-t-on, qu'échoit le droit et le devoir de prendre les décisions qui conviennent afin de soigner le malade et sauver la CNAS d'une faillite certaine.