- Le lapsus révélateur de Djiar En évoquant, hier dans une rencontre avec la presse à Alger, la question de l'ouverture du champ audiovisuel en Algérie, El Hachemi Djiar, le tout nouveau ministre de la Communication, a lâché une phrase sans se rendre compte. Il a dit, en effet, que « le président Bouteflika n'est pas contre la fermeture de ce secteur ». En le répétant plusieurs fois, le ministre a fini par susciter l'étonnement des journalistes présents dans la salle des conférences de l'APS. Etant sûr que le ministre voulait dire tout à fait le contraire, l'un d'entre eux s'est levé pour le « corriger », sans pour autant y parvenir. Le ministre ne semblait pas l'entendre. Mais il est clair que lui, qui ne cessait tout au long de son intervention de se référer au programme du président de la République, voulait plutôt noter que le premier responsable du pays n'est pas contre l'ouverture du champ audiovisuel. Mais... Lapsus révélateur. - Vers une fondation Frantz Fanon à El Tarf La 3e rencontre sur la pensée de Frantz Fanon s'est achevée un peu dans le désordre. La direction de la culture, organisatrice du colloque, n'a pas pu résister à son péché mignon en imposant aux participants, au détriment de débats plus enrichissants en connaissance sur les faits et les méfaits du colonialisme, un ballet de poètes, bons et moins bons, qui ont déclamé leurs tirades pour une assistance restée sur sa faim après l'intervention tonitruante mais bien documentée de Mohamed Zeroual. Cela a bien commencé, mais s'est terminé dans le mélange des genres, comme c'est trop souvent le cas pour ces rencontres lorsqu'elles manquent de préparation et sont gérées à vue. Au registre des propositions et des recommandations, il faut noter celle de travailler à la création de la fondation Frantz Fanon à l'image de celle de l'Emir Abdelkader de Mascara. En fait, une idée qui revient chaque année comme celle de baptiser le centre universitaire d'El Tarf du nom du penseur et du militant qui repose à quelques encablures de là dans le carré des martyrs de Aïn Karma. - Les jouets « civilisés » de Ould Abbas Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbas, a déclaré, jeudi dernier sur les ondes de la radio Chaîne II, que son département allait encourager la production de jouets « civilisés » et introduira un décret pour l'interdiction de l'importation de jouets jugés dangereux, ou comme dirait notre ministre « non civilisés ». Djamal Ould Abbas, qui s'exprimait à l'occasion de la Journée internationale de l'enfance, a, par ailleurs, indiqué, qu'« aucun pays au monde ne fait autant pour l'enfant que ce que fait l'Algérie et ce depuis 1999 ». M. Ould Abbas, qui a présenté une image idyllique de l'Algérie post 1999, dira : « Chez nous, l'enfant est roi. » - Beur TV sanctionnée par le CSA La chaîne de télévision française privée Beur TV, qui diffuse en clair par satellite (Hotbird 13°E) et qui s'adresse particulièrement à la communauté d'origine maghrébine en France, aux Maghrébins et aux populations du sud de la Méditerranée, est visiblement dans le collimateur du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Autorité administrative indépendante qui garantit en France l'exercice de la liberté de communication audiovisuelle, le CSA a, en effet, engagé une procédure de sanction suite à une mise en demeure prononcée le 26 juillet 2005, selon les informations publiées récemment sur le site électronique du CSA. Beur TV n'aurait pas transmis au conseil le rapport sur l'exécution de ses obligations pour l'exercice 2004, ajoute le CSA. - Galère des journalistes étrangers à la FIA Même si la Foire internationale d'Alger doit, en principe, être vouée à faciliter les échanges entre l'Algérie et le reste du monde à travers stands et diverses manifestations, les journalistes étrangers venus couvrir la tournée du président de la République ont dû réviser cette approche trop naïve. En effet, le service d'ordre et les encadreurs de la Safex ont catégoriquement interdit à des équipes de télévision, notamment française, de filmer lors de la visite de Abdelaziz Bouteflika aux différents stands de la FIA. La Foire internationale n'est pas aussi internationale que cela en fin de compte.