Equilibre n La question de l'ouverture du champ audiovisuel étant tranchée, Hachemi Djiar propose une formule intermédiaire. Du nouveau pour le secteur de la communication. Le premier responsable du secteur a dévoilé, hier, devant les membres du gouvernement réunis en conseil, les grands axes de sa stratégie de «refondation» du système national d'information et de communication, «à l'effet de corriger les insuffisances» constatées à la suite d'«un diagnostic exhaustif de la situation». De l'intervention de Hachemi Djiar, il ressort que les nouvelles dispositions que compte prendre son département, même si leurs contours demeurent encore flous, cibleront aussi bien le secteur privé que public et porteront sur «la promotion de la liberté de la presse» et le «développement du service public de l'information». Ainsi, à travers des mécanismes multiformes et la révision du dispositif réglementaire et législatif existant, la presse écrite bénéficiera de mesures incitatives à même d'assurer son développement et sa mise à niveau. A en croire le ministre, tous les professionnels des médias auront l'opportunité de recevoir «une formation et un perfectionnement de qualité», et le gouvernement veillera à «la mobilisation des moyens nécessaires» à cet effet. Une mesure qui entre dans le cadre du développement et de la consolidation de l'expérience de la pluralité médiatique. Hachemi Djiar a également affirmé qu'une opération de mise à niveau des médias publics sera engagée à «l'effet d'apporter plus de rigueur dans leur gestion et d'améliorer leurs performances pour les amener à mieux assurer leur mission de service public au bénéfice des citoyens». L'amélioration de la communication des pouvoirs publics en direction des citoyens et de l'étranger figure également parmi les priorités du premier responsable du secteur qui compte mettre en place, à travers toutes les institutions, des cellules de communication «plus dynamiques». Durant son intervention, Djiar n'a, à aucun moment, fait référence au dossier de l'ouverture du champ audiovisuel qui fait couler beaucoup d'encre depuis quelque temps. Cette question, rappelons-le, il l'avait tranchée lors de son passage, il y a quelques semaines au Forum de l'Entv, quand il a indiqué que cette option «n'est pas à l'ordre du jour». Aussi, propose-t-il une formule intermédiaire : encourager le secteur privé dans «la production des programmes radiophoniques et télévisuels pour préparer l'émergence d'une industrie nationale en la matière, et jeter les bases d'un paysage audiovisuel national ouvert sur la modernité et sur les aspirations légitimes des citoyens», tout en prenant le soin de préciser que cela se fera «dans le cadre du respect des droits et devoirs de chacun, expressément prévus par la loi».