Des diplômes d'études supérieures en management (MBA International) ont été décernés, la semaine dernière à l'enceinte de la mythique université de la Sorbonne (Paris), à 29 cadres, pour la plupart issus de grandes entreprises publiques algériennes, parmi lesquelles on peut citer les groupes Sonatrach, Air Algérie, Saidal, Cosider, EP Béjaïa, CPA et BADR. Il s'agit là des premiers fruits d'un partenariat entre la MDI Alger, l'Ecole de management de la Sorbonne et l'Université Paris Dauphine, conclu en 2004. Les conditions d'accès aux formations offertes, dans les filières de marketing et de la finance, ont été très sélectives et l'on retiendra que sur 162 postulants, seule une trentaine a pu au bout du compte décrocher le très convoité diplôme. La cérémonie de remise des diplômes tout aussi solennelle qu'émouvante s'est déroulée en présence des présidents des deux universités françaises, du directeur général de MDI Alger et de quelques PDG des entreprises concernées. Le parrainage de la promotion a été assuré par Issad Rebrab, PDG de Cevital, qui a, à l'occasion de son allocution, mis l'accent sur l'importance du savoir et de la compétence managériale dans le développement économique, en s'appuyant sur l'exemple de la Corée du Sud. Le diplôme de MBA International octroyé par l'Ecole de management de la Sorbonne en est à sa 50e année d'existence. Il s'acquiert au terme d'un parcours de formation continue, à la fois théorique et pratique, d'une durée de 18 mois. Plusieurs pays du pourtour méditerranéen, parmi lesquels le Liban, la Turquie, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Grèce, sont partie prenante au MBA International, dont sont déjà pourvus plus de 18 000 cadres occupant des postes de responsabilité de par le monde. Interrogés au cours d'un point de presse sur le destin professionnel des lauréats de MBA, qui souvent sont mal insérés, voire marginalisés à leur retour dans l'entreprise, le professeur Jérome Caby, directeur général du MBA International, a affirmé qu'une sélection très attentive est assurée pour s'assurer que le candidat réunit les conditions intellectuelles requises pour la formation et que sa présence n'est pas le résultat d'un choix subjectif. M. Rebrab est, quant à lui, très serein en affirmant qu'un détenteur d'un diplôme aussi prestigieux que le MBA International, qui se trouverait marginalisé par son entreprise, trouvera aisément un emploi dans une autre société, et que, par conséquent, l'économie algérienne y trouvera malgré tout son compte. Tayeb Benouis, PDG d'Air Algérie, qualifie, quant à lui, de criminel le fait de marginaliser des cadres d'un tel niveau de compétence et que c'est aux chefs d'entreprises de veiller personnellement à leur bonne utilisation. Pour tous nos interlocuteurs, l'important serait donc de former des managers de qualité dont l'Algérie en phase de transition à l'économie de marché a grandement besoin. Répondant à la question relative au contenu de la formation, les directeurs généraux du MDI Alger et du MBA International s'inscrivent en faux contre le prétendu contenu excessivement théorique et déconnecté des réalités algériennes de la formation reçue par les candidats au MBA. La formation, rassurent-ils, s'appuie sur la méthode de l'étude des cas, les stages en entreprises et autres formations pratiques embrayant autant que possible avec les préoccupations locales. Eu égard au succès du partenariat, le MDI Alger et ses partenaires de la Sorbonne et de l'Université Paris Dauphine envisagent d'ouvrir une nouvelle filière de formation destinée aux banques et aux assurances dès janvier prochain.