Les représentants de plusieurs fédérations, 18 au total émanants du secteur économique ainsi que les syndicats d'Air Algérie, de Saidal et de la SNTA ont pris part, hier, à une réunion avec la direction nationale de l'UGTA pour mettre au point les dernières préparations des conventions de branches. Le syndicat de la SNVI de Rouiba, concerné aussi par cette rencontre, était absent du fait de la journée de protestation organisée hier pour dénoncer la série de vols de pièces de rechange et l'absence d'activité dans les unités de production. La réunion avec le patron de la centrale syndicale s'est tenue à huis clos et a permis de préparer les rapports préliminaires devant être discutés au sein des commissions de travail installées le 24 avril dernier en présence des responsables de l'UGTA et des ministres concernés. Il s'agit du cadre dans lequel les syndicats des entreprises économiques vont discuter les questions de salaire et de conditions de travail et d'arracher le maximum de droits avant le rendez-vous final de la tripartite. Celle-ci, et à en croire des sources proches de la centrale syndicale, pourrait avoir lieu au mois de juillet prochain, pour non pas discuter des détails, mais uniquement pour donner le feu vert pour la revalorisation des salaires, déjà acquise à travers les négociations pour les conventions de branches. Cette revalorisation n'aura pas un grand impact sur le pouvoir d'achat des Algériens parce que tout simplement le gouvernement refuse à ce jour toute augmentation du Smig. Fixé à 10 000 DA, ce dernier ne suffit plus à nourrir les ménages algériens qui survivent jusqu'à l'heure actuelle grâce à la solidarité familiale. Une revalorisation du Smig à 15 000 DA est la principale revendication des travailleurs et même des syndicalistes qui estiment que l'Etat a aujourd'hui suffisamment de moyens pour permettre une telle augmentation afin de préserver le pouvoir d'achat des Algériens. Or dans toutes les rencontres avec l'UGTA, seul partenaire syndical reconnu par les pouvoirs publics, il n'est plus question d'augmentation du Smig, mais de revalorisation des salaires, qui elle relève tout simplement des négociations dans le cadre des conventions de branches entre les syndicats et leurs employeurs. Le gouvernement est, pour l'instant, braqué sur la tenue d'un référendum pour la révision constitutionnelle, qui, selon toute vraisemblance, pourrait avoir lieu à la rentrée sociale, c'est-à-dire au plus tard la fin du mois de septembre prochain. Dans ce cas, la tripartite devrait avoir lieu au mois de juillet prochain. Les résultats, en l'occurrence l'augmentation des salaires et non du Smig, seront bien sûr annoncés en grande pompe, dans le but d'amener en contrepartie les travailleurs à soutenir les amendements constitutionnels proposés par le gouvernement.