La réunion de la commission exécutive nationale (CEN) de l'UGTA aura lieu les 24 et 25 mai prochain. La décision a été prise hier par le secrétariat national de la centrale syndicale, qui s'est réuni à Alger, avec à l'ordre du jour plusieurs points liés à la préparation du prochain congrès, marquant la fin de mandat de l'actuelle direction, la convention de branches, mais également l'étude du projet de loi de soutien et d'aide à l'emploi, avalisé, selon le ministre du Travail Tayeb Louh, par Abdelmadjid Sidi Saïd. Ce texte, critiqué par la fédération des retraités, prévoit le recours aux fonds de la caisse de chômage pour supporter les abattements des charges sociales au profit du patronat. Pour rattraper le coup, le secrétariat national a introduit, a-t-on appris de source proche de cette instance, le point lié à ce dossier à la dernière minute, pour charger en fin de compte quelques secrétaires nationaux d'interpeller les députés, notamment du PT et du FLN, et attirer leur attention sur le danger que comportent les articles 22 et 23 de ce projet de loi, qui devra être débattu incessamment à l'assemblée. Le secrétariat national n'a visiblement pas pris part à la décision de cautionner ce projet de texte, prise par le patron de l'UGTA et dénoncée par la base. Lors de cette réunion, le secrétariat a également débattu le dossier des conventions de branches avec les SGP, mais aussi les conventions collectives. Ces dossiers devraient prendre en charge la question des salaires des travailleurs exerçant dans le secteur économique qui ne relève pas de la tripartite, où se discutent les salaires de la fonction publique seulement. Le secrétariat national a également décidé de la date de la tenue de la CEN, à laquelle il a confié la mission d'organiser le 11e congrès. Ce dernier, faut-il le préciser, est en retard de 6 mois. Ce qui met Abdelmadjid Sidi Saïd et son équipe dans une situation d'illégalité organique. La tenue de la prochaine CEN sera donc décisive, d'autant qu'elle intervient après de graves violations du règlement intérieur de l'organisation à travers la suspension d'Ahmed Badaoui, membre de la CEN, de son poste de secrétaire général du syndicat des douanes et de la caution apportée par Sidi Saïd à l'élection d'une nouvelle direction en dehors de toute légalité. Elle intervient également au moment où de nombreuses voix ont contesté la gestion organique de l'organisation syndicale et appelé à la démocratisation de ses instances.