Si l'Algérie dispose d'un gisement solaire parmi les plus élevés au monde avec une puissance rayonnée se situant dans la fourchette des 5.6 à 6.5 KWh/ m2/jour, elle doit par conséquent tirer profit des dernières avancées technologiques opérées dans le domaine de la conception des dispositifs et systèmes photovoltaïques. Evoquant l'exemple germano-français, le professeur Ben Haya de l'université de Batna a affirmé que «deux records en matière de conversion photovoltaïque ont été enregistrés aux mois de mai et septembre 2013 par une équipe de chercheurs germano-française du Fraunhofer ISE, de Soitec, du CEA-Leti et du Centre Helmholtz de Berlin. Les cellules photovoltaïques conçues par cette équipe de chercheurs ont réalisé des taux de rendement respectivement de 43,6 et 44,7% pour les deux mois déjà cités», a-t-il déclaré à l'occasion de la tenue des journées techniques sur la physique et ses applications organisées récemment par la faculté des ssciences relevant de l'université Blida 1. Les anciens records ne dépassaient pas les 36% d'efficacité dans les conditions du laboratoire. Ce spécialiste dans le domaine des technologies des semi-conducteurs, matériaux et dispositifs photovoltaïques reste cependant sur ses réserves quant à la généralisation du recours aux systèmes photovoltaïques. «Les records évoqués plus haut restent à l'échelle du laboratoire. En l'état actuel des recherches, il faut 1 voir 1,50 m2 de panneau solaire par personne habitant un foyer. Le m2 revient à peu près à 1000 euros en moyenne, ce qui reste en dehors de la bourse du citoyen moyen», a-t-il expliqué. Avec les problèmes de coupures fréquentes de l'électricité, les agriculteurs se trouvant dans les zones isolées telle la région d'Arris (Batna) avaient un certain engouement pour le pompage solaire, mais quand c'est profond au-delà de 40 à 50 mètres, explique Abdelhamid Benhaya, les prix deviennent exorbitants et les gens lâchent du lest. D'autres programmes du pompage solaire lancés par l'université de Batna ont été abandonnés en raison de la situation sécuritaire qui a prévalu dans la région dans les années 1990. Alors que la situation s'est apaisée, ces programmes restent sans aucune reprise.