Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, a renouvelé hier, à Batna, à partir de la salle omnisports du complexe du 1er Novembre, son appel à soutenir la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat, tout en réitérant la nécessité de réviser la Constitution avant l'élection présidentielle. Devant un millier de militants venus de 19 wilayas de l'Est et du Sud-Est, Amar Saadani a appelé à un 4e mandat, non sans fustiger les militants du FLN qui ont opté pour Ali Benflis, les qualifiant de «perdants qui mènent un combat perdu d'avance». Ces frondeurs, avec à leur tête des députés FLN, ont choisi d'organiser un rassemblement parallèle à Barika, réunissant quelque 700 personnes. Dans un discours mielleux, le secrétaire général du FLN a exigé «le soutien absolu au 4e mandat», ce qui permettra au FLN d'être «le pouvoir» et non «avec le pouvoir», en insistant au passage sur le soutien indéfectible à l'ANP. Il a déclaré que le FLN vise un Etat civil et moderne, une justice indépendante, une presse libre et responsable et une Constitution au-dessus de tous, à condition qu'elle soit révisée. De plus, il s'est bien plus attardé sur l'évocation des Aurès «farouches» et de leur «leadership» durant la guerre de Libération. Quant à son avis, par rapport à l'éventuelle candidature de Ali Benflis, il considère «qu'il est libre d'être candidat et qu'il serait considéré comme les autres candidats». Ce dernier a justement été appelé, la semaine écoulée, par une salle comble, lors d'un meeting organisé par le Front national des libertés (FNL), à se porter candidat. Un autre meeting a eu lieu hier à Barika où quelque 700 personnes issues des différentes catégories sociales ont clamé leur soutien à la candidature de Ali Benflis, «l'unique personne qui incarne l'intégrité, la bonne gouvernance et la crédibilité», comme mentionné dans un communiqué qui a couronné le meeting. Enfin, l'ambiance qui a caractérisé la salle omnisports du complexe sportif du 1er Novembre n'était pas à son paroxysme. Les présents, parmi lesquels certains scandaient le nom de Benflis, n'ont pas affiché un grand enthousiasme et autant dire que l'hésitation se lisait sur beaucoup de visages.