La mise en application du nouveau schéma directeur de la gestion des déchets solides urbains nécessitera la mobilisation de plus de 2000 employés, dont 1357 balayeurs, rien que pour la commune de Constantine. La liste des besoins en moyens matériels est tout aussi mirobolante et constitue une véritable gageure pour les élus qui devraient soutenir le ministère de l'Environnement dans cette quête qui fera certainement sourire le bailleur de fonds, à savoir le département de l'intérieur et des collectivités locales. Cela en attendant que le principe du pollueur-payeur commence à engranger suffisamment d'argent pour l'autofinancement des opérations. Ce schéma validé récemment par l'assemblée communale se trouve déjà en phase d'installation des structures les plus lourdes. Les travaux de réalisation du centre d'enfouissement technique (CET), situé à Boughareb sur le territoire de la commune d'Ibn Badis, ont bien avancé, alors que les élus devant choisir entre autres variantes d'évacuation, ont opté pour la première qui préconise l'installation d'une station de transfert. Cette dernière est prévue à la place de l'actuelle décharge située au lieudit 13e Km sur la route de Aïn Smara. Elle servira à la compression des ordures avant leur transport dans des camions à grosses bennes hermétiques vers le CET. Le schéma directeur se décline en quatre phases, à savoir le diagnostic, la conception du schéma de collecte, celui du traitement, la valorisation et l'élimination et enfin l'éradication des décharges sauvages. Pour ce qui est de la phase traitement, valorisation et élimination, le schéma prévoit la création de trois déchetteries dont les terrains sont d'ores et déjà désignés à Oued El Had, le lieudit Hadj Baba (13 Km) et l'ancienne décharge connue sous le nom de Boulefrais. En plus de la station de transfert et le CET, il prévoit également une décharge de déblais et de gravats à Aïn El Bey pour l'ensemble du groupement qui englobe d'autres communes. Par ailleurs, l'éradication des décharges sauvages constitue un véritable défi pour l'assemblée qui va devoir assumer toute seule la réussite de cette phase. Entre la lourdeur et l'impuissance des services communaux et l'incivisme des populations des quartiers et certains propriétaires d'ateliers et de commerces, les élus devront faire preuve davantage de fermeté pour assurer leur part du travail et ainsi contribuer à la réussite du schéma.