Mauvaise nouvelle pour les souscripteurs au projet des 147 logements sociaux participatifs (LSP) de la promotion immobilière Nour El Houda, implantée au lieudit Sidi Aissa, à Annaba. Le propriétaire du projet a décidé de saisir la justice pour annuler le caractère social-participatif et lui restituer son statut initial de projet immobilier promotionnel. Cette décision fait suite, selon l'intéressé, aux harcèlements qu'il subit et aux multiples difficultés auxquelles il se dit confronté, rappelant à qui veut l'entendre pour le retard accusé par ce projet, que le terrain est sa propriété privée et qu'il s'agit d'un chantier «extrêmement difficile, dont la réalisation n'a pas intéressé les sociétés étrangères dont on ne cesse de nous vanter les mérites». Contacté, le promoteur en charge de ce projet n'a pas hésité à argumenter sa décision. Documents à l'appui, il se dit victime des agissements de l'administration locale qui ne l'avait jamais assisté depuis 2005, date du lancement de ce chantier. Contrairement aux procédures régissant le logement LSP, le terrain abritant ce projet est une propriété privée et appartient au concerné de plein droit. «A l'origine, ce projet était un ensemble immobilier de type promotionnel. Il a été détourné de sa vocation par une administration prise au dépourvu par la volonté du président de la République visant la réalisation d'un million de logements. J'ai accepté ce contrat de dupe croyant que l'administration remplirait sa part d'engagement», explique le propriétaire. Evoquant la nature et le statut du terrain abritant ce chantier, il affirme : «Le terrain d'assiette sur lequel est implanté ce projet est une propriété privée, à très forte valeur ajoutée en raison de sa proximité avec la zone d'extension touristique (ZET). Il faut savoir que les terrains destinés aux programmes sociaux sont cédés gracieusement par l'Etat sur les réserves foncières domaniales situées en banlieue. Ce qui n'est pas le cas pour moi.» Le directeur de l'entreprise en question rappelle par ailleurs que ces logements sont cédés au prix dérisoire de 1,95 million de dinars sans possibilité de révision. A cela s'ajoute une totale absence de maîtrise de la disponibilité des matériaux de construction et de leurs prix de cession. A la question de savoir si l'administration locale est intervenue pour l'assister devant ces difficultés, notre interlocuteur répond par la négative. Et d'expliquer : «Le directeur du logement et des équipements publics (DLEP) a été saisi officiellement pour son laxisme et pour avoir eu des agissements condamnables envers moi. J'ai tenu à lui faire part de mes vifs ressentiments et j'ai saisi officiellement son ministère de tutelle. J'ai sollicité également l'envoi d'une commission pour situer les responsabilités et les causes ayant entraîné ce retard. En vain !».