Le permis de conduire à points sera-t-il abandonné en Algérie ? Non, répond dernièrement Amar Ghoul, ministre des Transports à partir de la wilaya de Djelfa. Pour lui, il ne s'agit pas de suspension mais d'un report provisoire de quelques années, nécessaire à l'effet de le peaufiner et le rendre reconnu sur le plan régional et international. Pour ce faire, le ministre des Transports déclare : «Il faut quatre années pour mettre au point ce nouveau document officiel de conduite. Une durée nécessaire pour garantir qu'il ne soit pas falsifiable et crédible au plan international. Dans ce projet, nos partenaires sont les services de la Gendarmerie et la Sûreté nationales. A ceux-là, il faut ajouter la conformabilité aux recommandations des dernières Assises nationales des transports.» Le projet de substitution du permis à points au permis de conduire traditionnel s'inscrit, faut-il le rappeler, dans le cadre de l'accord de partenariat conclu entre l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre du Groupe des 5+5. Le ministre n'a pas omis d'évoquer à l'occasion les bienfaits de ce nouveau permis. «Mis en circulation, ce permis de 24 points permettra vraisemblablement la réduction des accidents de la circulation, juguler les interventions de récupération des permis retirés par la police et la gendarmerie, et surtout augmenter les entrées du Trésor public à travers les amendes infligées aux chauffards», s'est vanté Amar Ghoul. La désormais rumeur de l'annulation du projet du permis de conduire à points en Algérie a été rapportée ces dernières semaines via la presse nationale se fiant à une décision annoncée par le même ministre des Transports en marge des Assises nationales sur le transport.
