L'opération d'hygiène et de nettoiement lancée par la wilaya à partir du 12 septembre dernier a permis d'éliminer 280 000 tonnes de déchets, d'éradiquer 347 points noirs et 5 décharges sauvages. Les camions ne déverseront plus les ordures à la décharge d'Ouled Fayet, définitivement fermée. L'annonce en a été faite, mardi dernier, par la ministre de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, accompagnée lors de sa visite du site du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh. «La fermeture de cette décharge informelle s'inscrit dans le cadre du programme national de gestion des déchets et de l'amélioration du cadre de vie du citoyen», a affirmé Mme Boudjemaâ. Les travaux, confiés à un groupement algéro-espagnol (Amenhyd-Impulsa), devront être achevés dans 23 mois. Le parc paysager projeté dans cette partie de la commune s'étend sur 40 hectares et doit être intégré au parc des Grands Vents, assure-t-on. Les mêmes travaux connaissent un rythme «très appréciable» à la décharge d'Oued Smar, fermée en juin 2012. «Les travaux de réhabilitation de la décharge de Oued Semar, confiés à une entreprise turque (Sistem Yapi, ndlr) avancent à un rythme accru et le jardin public devant être réalisé sur place sera fin prêt en 2015», a estimé la ministre. Acculée par les journalistes pour faire une déclaration sur l'avenir du projet d'un CET prévu à Réghaïa, sur lequel la délégation a fait l'impasse, Mme Dalila Boudjemaâ a indiqué que le projet, contesté par les riverains, est maintenu. «Le projet répond aux standards internationaux en vigueur en matière de gestion des déchets. Il est pareil que celui de Hamici, donc sans beaucoup de nuisances pour la population. Le CET de Hamici, d'une capacité de 24 tonnes/heure, dispose d'un centre de tri en plus du casier dont la longévité sera plus importante», estime la ministre qui a souligné qu'«une délégation des habitants de Réghaïa qui ont bloqué un temps le trafic ferroviaire a même été invitée à visiter le CET de Zéralda, géré par l'EPIC Gecetal». La ministre a évoqué la multiplication de ces CET, 115 au niveau national. Il en existe quatre actuellement (Staouéli, Hamici, Réghaïa et Corso). Prévue dans le programme, la visite du CET interwilayas de Corso-Boumerdès qui devait être mis en service a été finalement boudée par la délégation. La wilaya d'Alger a prévu de réaliser dans son plan 30 zones intermédiaires (dans les communes), 15 points de regroupement de papiers et cartons, dont 5 sont déjà opérationnels avec la coopération de Tonic, une zone de transfert à Saliba (Baraki), 5 stations de compostage (2 sont en cours de réalisation), 3 CET (classe III pour les déchets inertes) à Bordj El Kiffan, Douéra et Hamici, 6 installations de traitement des déchets hospitaliers et une installation de traitement par voie énergétique des déchets ménagers à Hamici. Sur ce dernier site, le wali, Abdelkader Zoukh, a piqué une colère noire en apprenant la tentative d'agression d'agents de Gecetal. Des jeunes ont réclamé de la direction du centre d'être recrutés de force. Le wali exigera des gendarmes de renforcer la sécurité autour du site. L'opération d'hygiène et de nettoiement lancée à partir du 12 septembre dernier dans la capitale a permis d'éliminer 280 000 tonnes, d'éradiquer 347 points noirs et 5 décharges sauvages. L'opération, à laquelle ont pris part les différents EPIC (Netcom, Asrout, Hurbal), a permis également d'évacuer 541 carcasses de véhicules et 2200 pneus et de mettre en fourrière 30 camions en infraction. Une enveloppe de 700 millions de dinars a été dégagée pour l'opération de recrutement par les APC de 2500 agents de nettoyage. Devant entamer réellement son travail à partir de la première semaine de janvier, Extranet, autre EPIC qui se charge de l'hygiène dans les communes de l'extra-muros (29), devra recruter un même nombre d'agents qui s'ajouteront aux 3000 autres, transférés des APC. Le projet Blanche Algérie, par ailleurs, créé par l'arrêté ministériel n°45 du 13 juin 2005, a permis d'embaucher des tâcherons et ouvriers dans les APC. Une enveloppe de 829 millions de dinars a été dégagée pour créer 1936 postes intégrés dans 242 projets chapeautés par la DAS. Sauf que le dispositif connaît quelques couacs liés à la rémunération des jeunes lesquels, s'indignent-ils, ne perçoivent pas à temps leur salaire. Même revendication des ouvriers des EPIC qui ont été embauchés anciennement par les APC.