Une délégation ministérielle annoncera aujourd'hui la fermeture du CET d'Ouled Fayet et la mise en service de celui de Corso (Boumerdès). C'est aujourd'hui que sera annoncée officiellement la fermeture du Centre d'enfouissement technique (CET) d'Ouled Fayet. Promise par l'ex-ministre de l'Environnement, Amara Benyounès, en visite en mars dernier sur le site, et par son prédécesseur au siège des Quatre canons, la fermeture de la décharge a été reportée à plusieurs reprises. Ouvert en 2001, le CET d'Ouled Fayet, qui s'étend sur une superficie de 45 ha, était pourtant saturé et ses nuisances devenues importantes (odeurs, lixiviats). Des habitants de la commune de Baba Hassen plus particulièrement, ont protesté à plusieurs reprises pour exiger l'application de la décision du Conseil d'Etat de 2007 de fermer la décharge. Le jugement n'a pas été appliqué par les autorités qui ont laissé ouvert le site qui continuait d'accueillir, après la fermeture de la décharge de Oued Smar, jusqu'à 1200 camions/jour. La ministre de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, qui sera accompagnée de sa collègue de la Solidarité nationale et du wali d'Alger, devra visiter aujourd'hui les «travaux de neutralisation» du site dont l'accès était devenu très difficile les semaines passées suite aux dernières pluies. Les travaux confiés à un groupement algéro-espagnol s'étaleront sur 20 mois pour un coût global de 190 milliards de centimes. La ministre de l'Environnement mettra en service un CET à Corso qui devra accueillir, avec le site de Hamisi (Sidi Abdellah), les camions des EPIC et services communaux. Ces derniers jours, les habitants d'un quartier de Réghaïa ont bloqué le trafic ferroviaire pour dénoncer la décision d'ouverture d'une décharge. La délégation de la wilaya fera l'impasse sur ce site, craignant visiblement la résurgence de la protestation qui a duré quelques jours. Le projet du CET à Réghaïa, annoncé depuis 2004, devra être maintenu. La population locale, qui dénonce un coup de force des pouvoirs publics, s'interroge sur le rôle des services communaux, totalement absents. Le P/APC de Réghaïa, contacté hier par nos soins, s'en lave les mains : «Le projet est ministériel. Nous n'avons rien à voir. On s'est contenté d'envoyer des correspondances aux hautes autorités.» L'absence des élus locaux est décriée partout. La wilaya a obligé les communes à aménager des «décharges intermédiaires» dans les quelques poches du foncier qui restent. A El Maqaria, une décharge a été installée dans le parc auto communal situé au Caroubier. Selon les élus, l'espace, qui accueillera surtout des gravats, sera provisoire. Les directeurs des EPIC et de l'environnent de la wilaya présenteront, à la faveur de la visite des responsables de l'environnement, le dispositif de remise à niveau de l'hygiène au niveau de la capitale. La délégation visitera un point de rassemblement de carton et de papier au quartier El Djorf. L'opération, visible dans d'autres quartiers, a été réalisée en partenariat avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et Tonic Industrie. Les invités du wali visiteront un chantier typique Blanche Algérie, un parc de l'EPIC ExtraNet à Dar El Beïda où sera faite une présentation du dispositif de cet EPIC. La délégation aura à visiter aussi les travaux d'aménagement de la décharge de Oued Smar en parc urbain. A Baraki, les hôtes de M. Zoukh lanceront enfin les travaux du «site combiné» Saliba, où un site servira au regroupement du papier et du carton, en plus d'être une zone intermédiaire de gravats et de station de transfert. Les ministres de l'Environnement et de la Solidarité qui parrainent l'opération Blanche Algérie devront évoquer la problématique de la récupération et du recyclage des déchets.