Hier après-midi, une violente explosion a secoué la banlieue sud de Beyrouth, bastion du puissant Hezbollah chiite, faisant cinq morts et vingt blessés, selon un bilan provisoire. La chaîne libanaise Al Manar, proche du Hezbollah, a donné l'information en ajoutant que : «Une très forte explosion s'est produite dans le quartier de Haret Hreik, un quartier densément peuplé.» L'Agence d'information libanaise (ANI), pour sa part, fait état de «l'explosion d'un 4x4 dans la rue très fréquentée d'Al Aarid, dans le quartier de Haret Hreik». Une colonne de fumée épaisse s'est élevée dans le ciel d'un lieu où plusieurs voitures calcinées étaient visibles. Des ambulances se sont immédiatement rendues sur les lieux. Cet attentat intervient une semaine seulement après l'attentat au cœur de Beyrouth qui a coûté la vie à cinq personnes dont Mohammed Chatah, conseiller de Saad Hariri et connu pour ses positions hostiles envers le Hezbollah. Il s'agit par ailleurs du quatrième attentat visant la banlieue sud de Beyrouth en moins d'un an. Le pays du Cèdre est profondément divisé depuis le début du conflit syrien entre sympathisants et opposants au régime de Damas, et ce, en dépit de la politique de distanciation prônée par le gouvernement en place. La semaine dernière, l'Arabie Saoudite a octroyé 3 milliards de dollars à l'armée libanaise pour pallier un éventuel débordement vers la guerre civile dans le pays, une hypothèse de plus en plus plausible.