L'ex-responsable des groupes armés de La Casbah d'Alger à la veille du déclenchement de la Révolution a assisté hier, à la librairie internationale Aurassi Omega à l'hôtel El Aurassi, à la vente-dédicace de son livre intitulé Tragiques vérités qui n'ont pas été dites sur la Révolution algérienne. Son ouvrage de 574 pages est édité par les éditions Arckanes et préfacé par le président de la fondation du 8 Mai 1945, Boukherissa Kheir Eddine. Basta Arezki (84 ans), l'enfant d'Azzefoun, avait adhéré au parti de Messali Hadj, le PPA, en avril 1945. Il a vécu depuis son enfance dans les quartiers populaires d'Alger. Farouche militant de la cause nationale depuis son adolescence, Basta Arezki a été remarqué par ses responsables jusqu'à gravir les postes de responsabilité et assumer des missions périlleuses durant la guerre de Libération nationale. Il n'a pas échappé à la prison et à la torture. Parmi ses proches compagnons, on citera Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Fernane Hanafi et bien d'autres. Il avait même été chargé de mission à l'étranger par Mohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella. L'auteur Basta Arezki relate des faits authentiques qui se sont déroulés au Caire (Egypte), à Tripoli (Libye), en Suisse ainsi que sa rencontre avec Aït Ahmed au Caire. Bien entendu, certains paragraphes feront grincer les dents de ceux qui continuent à empêcher la divulgation de la véritable histoire de l'Algérie. Avec une simplicité des mots qui favorisent la compréhension, Basta Arezki voulait naturellement transmettre ses témoignages sur la Révolution. Au lendemain de l'indépendance, il a été nommé au poste de directeur des écoles nationales de police par M. Yousfi, directeur général de la Sûreté nationale. Il avait été chargé de mettre de l'ordre et d'organiser ces écoles de police implantées à Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Annaba, Constantine. Pour empêcher au moudjahid de tomber dans l'oubli, quelques écoles et des associations des wilayas de Tizi Ouzou et d'Alger invitent Basta Arezki afin qu'il anime des conférences sur la guerre de Libération nationale. Il aura donc fallu attendre le 4 janvier 2014 pour voir enfin l'auteur Basta Arezki se rendre à la librairie internationale de l'hôtel El Aurassi (Alger) et pouvoir enfin animer librement une vente-dédicace de son ouvrage. Les anciens détenus et moudjahidine qui l'avaient perdu de vue ont pu le croiser dans l'après-midi d'hier à 14h.