Le moudjahid, Basta Arezki, était un militant du PPA de Messali Hadj. Il avait participé activement à la lutte contre le colonialisme. Basta Arezki avait adhéré au PPA (Parti du peule algérien) en avril 1945, alors qu'il était âgé de 14 ans et demi. En 1949, il accéde au rang de chef de groupe avant d'être nommé, en 1952, au poste de responsable des jeunes PPA/MTLD de La Casbah d'Alger. A partir de juillet 1954, il devient responsable des groupes armés d'Alger-Centre, aux côtés de Fernane Hanafi, Krim Belkacem et Amar Ouamrane. Le moudjahid Arezki Basta a décidé de livrer ses secrets. «Je vous assure que je me suis mis à publier mes notes que j'avais prises durant tout mon parcours, non pas pour de l'argent, mais c'est pour replacer des faits historiques dans leur contexte réel, une manière pour moi d'empêcher ceux qui veulent écrire l'histoire de notre pays selon leur convenance. En effet, il y a des vérités qui feront mal, mais je préfère laisser le soin aux historiens et aux chercheurs d'écrire l'authentique histoire de notre peuple», explique-t-il. Arezki Basta, à travers son livre intitulé Les tragiques vérités qui n'ont pas été dites sur la révolution algérienne, édité en 2011 par Arkcanes éditions, livre aux lecteurs des témoignages inédits sur des évènements qui se sont déroulés dans sa Casbah d'Alger de 1945 jusqu'à 1962. Il est revenu sur les détails de ses rencontres avec Boudiaf, Larbi Ben M'hidi, Mechati, Bitat, Mahsas, Krim Belkacem, Amirouche, Hamza Ali, Ouamrane et bien d'autres militants. L'auteur Arezki Basta ne se contente pas de son militantisme et de ses contacts à Alger et les wilayas environnantes, il nous relate son parcours l'ayant mené en France, en Tunisie, au Maroc et au Caire. En dépit de ses 81 printemps, le moudjahid Basta Arezki reconnaît qu'il fait des révélations aujourd'hui qui contredisent des discours coutumiers, «heureusement que Mechati et Mahsas ainsi que quelques militants sont encore en vie, car ils peuvent témoigner si je mens dans mon livre. Je voulais transmettre à notre jeunesse des vérités d'une manière désintéressée, mais aussi pour l'intérêt de la mémoire collective. Ce n'est qu'une petite partie de l'histoire de notre pays. C'est une honte pour l'Algérie. Un demi-siècle après l'indépendance, notre peuple ignore toujours son véritable passé historique mené par des héros», conclut-il. Le livre de Basta Arezki est publié en arabe et en français.