L'Organisation de la Ligue arabe pour l'éducation, la science et la culture (Alesco) a félicité l'Algérie à la suite de l'inscription par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) de l'Imzad et du Rakb Ouled Sidi Cheikh au patrimoine immatériel de l'Humanité. L'Alesco a salué dans un message de son directeur général «les efforts louables que l'Algérie ne cesse de déployer pour la préservation de son patrimoine culturel», précise le communiqué. L'Unesco avait inscrit l'Imzad-poèmes, chants et musique propres aux tribues touareg - et le Rakb de Ouled Sidi Cheikh, (sud-ouest de l'Algérie), sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité, suite à l'annonce faite par la commission intergouvernementale pour la protection du patrimoine immatériel de l'Unesco réunie à Bakou (Azerbaïdjan) du 2 au 7 décembre 2013. Ce fut une bonne nouvelle pour le patrimoine algérien. L'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), à l'issue de la réunion du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ayant tenu à Bakou sa 8e session, a inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité l'instrument de musique algérien et plus précisément targui, l'Imzad. La musique de l'Imzad, caractéristique des populations touareg, est jouée par les femmes avec un instrument à corde frottée unique, également connu sous le nom d'Imzad. La musicienne place l'instrument sur ses genoux et joue en position assise avec un archet. L'Imzad fournit l'accompagnement mélodique des chants poétiques ou populaires, souvent chantés par les hommes lors des cérémonies dans les campements touareg. Il est fréquemment utilisé pour faire fuir les mauvais esprits et atténuer les souffrances des malades. La transmission du savoir musical s'effectue oralement selon des méthodes traditionnelles qui favorisent l'observation et l'assimilation. L'inscription de l'Imzad comme patrimoine immatériel aura été le fruit d'un rude labeur de proximité. Le colloque international de l'Imzad, organisé du 31 mars au 3 avril 2005 à Tamanrasset par l'association Sauver l'Imzad, avait alors sanctionné cette rencontre par un série de recommandations, dont la toute première était : classer l'Imzad comme patrimoine culturel mondial de l'humanité. Sahara blues Ainsi que le soutien à l'association Sauver l'Imzad pour devenir une fondation, sensibiliser les jeunes quant à la modernisation du répertoire poétique et musical. Et la preuve patente est le succès du groupe Imzad. Et dont la musique ne cesse de monter au firmament. Sous les auspices de l'association Sauver l'Imzad et de sa présidente et marraine, Mme Farida Sellal, pour ne pas dire mère, ce groupe éponyme porte bien et beau l'appellation de cet instrument targui, l'Imzad. Ce violon traditionnel monocorde, typiquement féminin, noble, élégant et ancestral ! La formation Imzad a publié, en juin et décembre 2013, deux albums intitulés Oulh n'Ahaggar (Le cœur de l'Ahaggar) et Ed-Dounia avec le précieux concours de l'ONDA. Du blues saharien, altier et d'excellente facture. Les membres de l'Imzad définissent bien leur son : «L'Imzad est aux Touareg ce que l'âme est au corps, la guitare est notre moyen d'expression.»