Djouha, le chef de bande âgé tout juste de 20 ans, son frère aîné âgé de 36 ans, gérant d'un lieu malfamé (lieu clandestin de vente et de consommation de boissons alcoolisées et autres drogues, kif et psychotropes), ainsi que deux dealers ont été appréhendés par les services de la police, la fin de la semaine dernière à Oran. Djouha, le chef de bande, faisant objet d'un mandat d'arrêt et d'une condamnation à 10 ans de prison par contumace, activait à Kouchet el Djir, où se trouve son domicile familial et deux lieux malfamés. Le mis en cause serait le chef d'une bande de quatre personnes, à savoir ses frères, pourtant plus âgés que lui. Ces derniers ont été arrêtés il y a quelques mois. Il faut dire que l'intervention de la police à Kouchet El Djir n'est pas mission facile, le quartier étant constitué d'habitations précaires, une sorte de bidonville des petites maisons de fortune, l'une collée à l'autre, dont les portes ne portent même pas de numérotation. Les sentiers de ce quartier sont aussi impraticables, impossible pour les voitures de s'y rendre. Les éléments de la 13ème sûreté urbaine, qui ont arrêté le mis encause, ont intervenu à 6h00 du matin, heure à laquelle les habitants de ce quartier qui ripostent à chaque intervention de la police et lynchent ses éléments sont endormis. En fait, selon le chef de la 13ème sûreté urbaine, les policiers, en vertu de deux mandats de perquisition ont intervenu en même temps dans deux endroit différents, le domicile parental du mis en cause et la mahchacha sise à 500 mètres de là. Lors de cette opération, a été saisie par la police, la quantité de 1,20 kg de kif traité, 2 800 comprimés psychotropes, 500 bouteilles de boisson alcoolisée et un lot d'armes blanches, 4 fusils harpons, 10 sabres et des couteaux de tous types. Les deux frères devront répondre à l'inculpation d'association de malfaiteurs, contrebande et trafic de stupéfiants. S'agissant de l'affaire de l'arrestation des deux dealers, elle a été traitée par la 4ème sûreté urbaine dont la responsable dira : «Suite à des informations faisant état que deux personnes, des repris de justice, s'adonnaient au trafic de stupéfiants, une enquête a été ouverte». Les deux mis en cause ont été arrêtés en flagrant délit, exposant à la vente des échantillons de kif traité. La transaction a eu lieu au quartier El Hamri, où résident les deux mis en cause. Ils étaient, selon la même source, «en possession de 4 kg de kif». La police a également saisi à l'issue de ces deux opérations la somme de 25 millions de cts, revenus de la vente du kif et des mahcachates.