Le président de Jil Jadid et candidat à la candidature à la présidentielle d'avril prochain, Soufiane Djilali, veut restituer le sigle FLN à la mémoire collective. Il s'engage aussi à moraliser la vie politique nationale, à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés, à révolutionner le système politique algérien, à officialiser la langue amazighe, à libérer les initiatives économiques et à consacrer l'égalité homme-femme. Ce sont les grandes lignes de son programme électoral présenté lors d'une cérémonie officielle organisée hier à Alger. Dans cette feuille de route de 52 pages, Soufiane Djilali tente d'analyser la situation politique, économique et sociale du pays et de proposer l'alternative. Ainsi, sur le plan politique le leader de Jil Jadid pense d'abord qu'il faut rétablir la confiance entre la classe politique et le citoyen. «Nulle nation ne peut progresser et se développer convenablement sans l'esprit citoyen. Etre algérien ne doit plus se limiter à être né en Algérie ou de parents algériens mais plutôt à participer à la vie du pays à travers des droits et des devoirs. Les partis politiques, les syndicats et les associations seront encouragés. Une morale publique doit être instaurée», souligne-t-il. Dans ce sens, le candidat formule une série de propositions, dont notamment la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats et le maintien d'un régime semi-présidentiel. S'il est élu à la magistrature suprême, Soufiane Djilali proposera la désignation d'un nouveau gouvernement d'union nationale de transition, avant d'organiser une élection législative anticipée dans les six mois suivant la présidentielle. Afin d'élaborer une Constitution consensuelle, il promet une consultation directe avec les partis politiques, représentés à l'Assemblée sous la direction du président de la République. La nouvelle Constitution, selon ce programme, sera proposée à un référendum populaire dans les 12 mois. En plus de la désignation d'un chef du gouvernement issu de la majorité au Parlement, le candidat émet aussi des propositions pour la moralisation des actes politiques à travers notamment la limitation de l'immunité parlementaire à l'activité politique et non aux activités économiques, l'interdiction absolue des transactions financières pour l'acquisition des positions politiques ainsi que la distribution transparente des aides publiques aux partis politiques. Afin de réaliser l'intégrité nationale, Soufiane Djilali s'attaque en premier à l'utilisation du sigle FLN par le régime depuis 1962. Selon lui, ce sigle, qui appartient à tous les Algériens, doit être protégé. De plus, il plaide pour la suppression des licences spéciales aux moudjahidine concernant les investissements et les activités commerciales qui handicapent les jeunes et ternissent l'image de la génération de Novembre. Afin de protéger aussi le patrimoine culturel et linguistique algérien, le candidat s'engage à officialiser la langue amazighe et à encourager sa transcription et son unification. En détaillant encore ses propositions contenues dans son programme, mis en ligne sur son site de campagne : www.djilali2014.com, il estime que l'Algérie peut sortir de cette «situation peu idyllique en l'espace de 3 à 5 ans».