Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, animera le 2 novembre prochain un meeting à Alger pour, entre autres, annoncer sa position quant à la présidentielle de 2014. Il y a quelques jours, le parti a tenu son conseil national qui a décidé de prendre part à cette échéance avec leur propre candidat. Jil Jadid refuse pour l'heure de concocter des alliances et préfère entrer en solo dans cette compétition. Le choix des membres du conseil national s'est porté sur Soufiane Djilali, mais celui-ci a demandé un temps de réflexion. Le 2 novembre, Soufiane Djilali rendra publiquement sa décision. Pour l'heure, le président de ce nouveau parti maintient le suspense. Dans une déclaration rendue publique hier, il n'a pas ménagé, comme à son habitude, les dirigeants du pays, à leur tête le président Bouteflika. Soufiane Djilali commence par tirer la sonnette d'alarme en révélant que l'Algérie risque de perdre tout simplement 100 milliards de dollars en un clin d'œil. A la question de savoir comment et pourquoi, le président de Jil Jadid réplique : «En raison du relèvement du plafond de la dette fédérale américaine, dont la date limite est fixée au 17 octobre, je crains pour mon pays.» Notre interlocuteur s'alarme et met en garde contre ce qu'il décrit comme une véritable catastrophe financière pour l'Algérie. «Le risque est immense, mais nos politiques prennent cela à la légère», déplore-t-il. Soufiane Djilali, qui multiplie depuis quelques semaines les sorties médiatiques, s'en prend au gouvernement qu'il accuse de ne jamais avoir pris au sérieux les répercussions de la crise financière mondiale sur notre économie et, plus grave encore, d'avoir offert aux Américains nos réserves de change. Il est convaincu que l'argent perdu a été détourné pour financer le troisième mandat du président de la République. «Il fallait bien payer la facture du troisième mandat de Bouteflika. Elle nous aura coûté 100 milliards de dollars !» affirme avec certitude Soufiane Djilali. Des accusations qui risquent de faire du remous si elles venaient à être confirmées d'autant plus que le gouvernement, et le ministre des Finances notamment, n'ont jamais évoqué une telle éventualité pour nos réserves de change. Rappelons que le ministre des Finances a annoncé, à partir de Washington, de nouvelles mesures pour réguler les importations algériennes qui ne prévoient pas la mise en place de l'autorisation administrative d'importation. Ce qui est, selon les experts, un indice de mauvaise santé pour l'économie algérienne.