Abordant le flou qui plombe la scène politique nationale à moins de 3 mois du scrutin, Soufiane Djilali juge que cela procède d'un "manque de responsabilité" de la part des tenants du pouvoir. Contrairement au discours véhiculé par les partisans et autres courtisans de l'actuel chef de l'Etat, Soufiane Djilali, chef de file de Jil Jadid et candidat à la présidentielle d'avril, est convaincu que Bouteflika ne se présentera pas pour un 4e mandat. "Je suis convaincu que Bouteflika ne se présentera pas", a-t-il estimé, lors d'un point de presse tenu, hier, pour présenter les grandes lignes de son programme pour la campagne présidentielle. Au-delà du fait que l'état de santé du chef de l'Etat ne présente aucun signe d'amélioration, M. Djilali considère que la Constitution non encore révisée et qui ne peut l'être à moins de trois jours de la convocation du corps électoral, renforce cette conviction que le 4e mandat est loin de faire l'unanimité au sommet de l'Etat. Au grand dam de ses courtisans, "c'est tout le cirque Amar qui va s'effondrer", a-t-il ironisé, pour désigner les partisans d'un autre mandat pour Bouteflika, à savoir Amar Saâdani, Amar Ghoul et Amara Benyounès. "Bouteflika a pris le pays en otage", a encore estimé le candidat de Jil Jadid, qui n'écarte pas, toutefois, "une surprise de la part du chef de l'Etat". Abordant le flou qui plombe la scène politique nationale à moins de 3 mois du scrutin, Soufiane Djilali juge que cela procède d'un "manque de responsabilité" de la part des tenants du pouvoir. Pour y remédier, il en appelle à la classe politique "pour faire disparaître" ce flou. Interrogé sur la révision de la loi fondamentale tant promise par Bouteflika et qui n'est pas encore intervenue, Soufiane Djilali a estimé, d'abord, que l'idée elle-même "n'est pas une fleur", mais une manœuvre du chef de l'Etat pour s'assurer une Constitution sur mesure qui facilitera son maintien au pouvoir. "Son non-amendement est une première victoire pour nous", a encore déclaré le candidat, qui a tenu à rappeler que son opposition à une révision constitutionnelle est dictée par le souci de barrer la route à Bouteflika et l'empêcher de se donner une loi fondamentale qui servira ses intérêts et non ceux du pays. À propos des grandes lignes de son programme pour la campagne électorale, Soufiane Djilali a choisi comme slogan "La nouvelle génération", pour dire toute la nécessité de rompre avec le système actuel. Sur ce plan, il a souligné que sa candidature "aiderait le pouvoir à s'en aller". Le programme traite de plusieurs questions, liées à la politique, l'économie, la société, l'éducation et l'identité. À Jil Jadid, on propose une rupture avec comme fondement la justice, l'innovation et la valeur de la responsabilité. Il propose la limitation des mandats à deux quinquennats. Un gouvernement de coalition qui engagera une période de transition durant laquelle une nouvelle Constitution sera élaborée sur la base des pourparlers avec la classe politique. "Refuser le sous-développement moral, politique et économique, c'est d'abord affronter la situation telle qu'elle est, avec force, courage et détermination. Il nous faudra décider d'une stratégie nationale de redressement qui ne soit pas que des mots mais des actes et compte tenu de notre situation, les actes devront être forts", écrit le candidat dans la lettre aux Algériennes et aux Algériens. Il a plaidé, par ailleurs, pour la révision des codes communal et de wilaya, en prônant une décentralisation pour venir à bout de la bureaucratie. M. M Nom Adresse email