Mettant à profit l'installation des structures locales de l'UFDS de la wilaya de Mostaganem, Noureddine Bahbouh a appelé le président Bouteflika «à sortir par la grande porte en annonçant solennellement son retrait de la course à la prochaine élection présidentielle». C'est devant un parterre de militants que le secrétaire général de l'UFDS a fait un bref discours à travers lequel il a soutenu avec force que «les prochaines échéances sont porteuses de tous les risques, surtout si le locataire d'El Mouradia répondrait à l'appel des sirènes». Fustigeant les partis qui appellent Bouteflika à rempiler pour un 4e mandat «ainsi que les lièvres» qui ont déjà occupé l'espace médiatique, Noureddine Bahbouh a souligné qu'«une candidature de Bouteflika serait l'assurance d'une totale fermeture du champ politique», appuyant que «si le Président était candidat, c'est l'échéance du 17 avril qui serait alors un non-événement», car «une candidature de Bouteflika serait la preuve d'une élection jouée d'avance». Il serait vain, dira-t-il, de croire qu'«une candidature, à laquelle appellent des parties dont les intérêts sont en jeu, débouchera sur cette seconde République qu'appellent de leurs vœux les vrais patriotes, les personnes intègres et toute la jeunesse». Il n'est pas normal, martèle-t-il que «50 ans après l'indépendance, le pays continue de chercher une voie vers des institutions réellement démocratiques avec un véritable respect des droits de l'homme, un système éducatif moderne et un appareil de santé performant». A l'attention du président de la République «qui est au-dessus de tout soupçon», Noureddine Bahbouh lui demande de prendre ses responsabilités devant l'histoire en «actionnant la justice afin de trancher en toute indépendance sur les affaires de corruption qui parasitent la vie publique», ajoutant qu'«il n'est pas normal qu'un ministre qui est accusé de malversation et de détournements continue de parader dans les sphères de la République». Il suffit que le Président lève la main pour que les affaires qui polluent la sphère politique nationale fassent l'objet de poursuites judiciaires, ajoutera-t-il, rappelant que «cette agitation des partis au pouvoir et dans sa périphérie est indigne d'un pays comme l'Algérie, dont la présidence de la République, de par son silence inhérent à la santé du Président, a été instrumentalisée par des personnes qui ont beaucoup de choses à se reprocher et qui tiennent à ce que cette situation confuse persiste afin qu'elles continuent leur rapine». Pour le secrétaire général de l'UFDS, «il est impératif de dissocier l'intérêt de Bouteflika de l'intérêt suprême de l'Algérie».