Le président de la République a signé, mercredi dernier, un décret présidentiel portant la création du prix Ali Maâchi pour la jeune création. C'est ce qu'a annoncé la ministre de la Culture, Khalida Toumi, jeudi, lors d'une allocution au palais de la culture Moufdi Zakaria, où une cérémonie a été donnée en l'honneur des artistes. Comédiens, chanteurs, réalisateurs et plasticiens sont venus en grand nombre pour assister à cette manifestation instituée par le précédent ministre de la Culture, Hamraoui Habib Chawki, en 1998. Le choix de cette date, rappelle la ministre, coïncide avec l'exécution de l'artiste Ali Maâchi, en 1958, par l'armée française. La date est désormais « un lien entre la culture et la libération », précise-t-elle. Au programme de la célébration de cette journée, une exposition d'une trentaine de peintures de l'Union nationale des arts picturales et de la musique de différents styles, avec l'Orchestre symphonique national et la chorale polyphonique Naghem. Du patriotique, avec Qaçaman, Ya chahid el watan, Aleiki mini essalem ; du chaâbi, avec Ouahed el ghozaiel et El hamdou li Allah de El Hadj M'hamed El Anka et du classique, avec entre autres, la 5e symphonie de Beethoven. Cette « rencontre » d'artistes a été couronnée par la remise de diplômes à une douzaine d'entre eux : les chanteurs Abdallah Menaï, Hassna El Bacharia, Dib El Ayachi, Mohamed Rachedi, Lounis Aït Menguelat et Hamdi Benani, les musiciens Abdesselam Mustapha et Mohamed Maghraoui, de la troupe Safir Ettareb, fondée par l'artiste chahid Ali Maâchi, le compositeur Abdallah Kriou, les peintres Brahim Merdoukh et Bettina Heneim-Ayach et enfin, le comédien Othmane Ariouet. Pour de nombreux artistes, le 8 juin est une date pour se retrouver en « famille », prendre des nouvelles les uns des autres et partager un bon moment avant de reprendre le cours de la vie le reste du temps...