Il va de la manière de construire nos habitations, aux vêtements que nous portons...il concerne en fait, l'être profond de notre existence. La célébration de la Journée de l'artiste qui coïncide avec l'anniversaire de l'assassinat du grand musicien national Ali Maâchi par l'armée coloniale le 8 juin 1958, et aussi dans le cadre de «Alger, Capitale de la culture arabe 2007», a été marquée par la présence de plusieurs artistes et personnalités connues sur la scène culturelle, qui ont été honorés par Mme Khalida Toumi, au cours d'une réception au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Durant son intervention, la ministre a rendu un vibrant hommage à tous les artistes tombés au champ d'honneur, pour que l'Algérie reste toujours debout. Mme la ministre enchaîne avec le message du président de la République en cette occasion: «Que serait l'Algérie dans sa profondeur historique et que serait l'Algérie au monde depuis sa renaissance nationale sans ses créateurs exceptionnels entre autres, Redha Houhou, Kateb Yacine et Issiakhem, pour ne citer que ces quelques grandes figures, rappelés à Dieu et à la mémoire desquels je m'incline avec reconnaissance, émue. Sans oublier toutes celles et ceux, très nombreux qui, chacun à sa manière, ont su développer leurs capacités créatrices individuelles tout en devenant, parfois à leur insu, des emblèmes de notre nation, de son pluralisme unitaire et de son ouverture au monde.» Une manière de saluer avec respect, admiration et gratitude toutes les créatrices et les créateurs artistiques, qui sont le coeur battant de notre nation. «Notre appartenance culturelle au monde arabe doit se traduire par la création d'un marché culturel et artistique commun qui permettra de réunir les conditions nécessaires à la diffusion du produit artistique algérien dans le monde arabe et permettre à notre artiste, tout naturellement, d'accéder aux pays arabes pour y créer et pour s'y produire.» Une manière de nous inviter à réfléchir sur la meilleure manière de consolider une coopération culturelle arabe à la fois dans nos relations bilatérales et dans le cadre multilatéral. L'orateur rajoute: «Il ne suffit pas de respecter et d'honorer nos artistes. Pour eux et pour notre nation toute entière, il faut, d'une manière méthodique et résolue, créer les conditions d'une généralisation de la pratique esthétique sous toutes ses formes. Le champ où doivent se déployer nos efforts est vaste. Il va de la manière de construire nos habitations, aux vêtements que nous portons...il concerne en fait, l'être profond de notre existence nationale d'hommes et de femmes civilisés. L'Etat, de son côté, doit encourager le développement sur l'ensemble du territoire national des industries culturelles, et des lieux de diffusion des créations artistiques, afin que nos jeunes talents puissent s'y former et s'épanouir. Car ce sont eux qui donneront toute sa valeur à notre vie quotidienne, et lui apporteront une saveur qui ajoute à notre fierté.» A la fin de cette réception, les noms des lauréats du prix du président de la République pour les jeunes créateurs Ali Maâchi ont été annoncés, où la gent féminine a affiché sa présence en force. A cette occasion, le ministère de la Culture a annoncé l'institution de deux autres prix destinés à encourager la création littéraire et artistique, dont un prix arabe, d'autant que l'Algérie accueille la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007».