Je vous confirme que le président Bouteflika est officiellement candidat» à l'élection présidentielle 2014. Après avoir annoncé à plusieurs reprises le soutien de son parti à un nouveau mandat de l'actuel chef de l'Etat, voilà que le secrétaire général du FLN a déclaré que le chef de l'Etat est désormais «officiellement candidat» à sa propre succession. Saadani, qui a réuni les mouhafedhs de son parti à Alger, n'a pas voulu en dire plus. A-t-il rencontré le Président ? «Je laisse la source pour moi.» Je vous confirme que le Président est candidat à l'élection présidentielle. Il revient au Président de choisir le lieu et la date de l'annonce de cette candidature», a-t-il insisté face aux journalistes surpris. Ainsi a-t-il demandé aux responsables locaux de son parti de commencer la collecte des signatures en vue de faire élire le chef de l'Etat. Une instruction a été envoyée aux mouhafedhs dans ce sens. Il n'est pas question de se contenter des signatures d'élus. Pour faire grand, les responsables du FLN veulent un maximum de paraphes de citoyens en faveur de Abdelaziz Bouteflika, qui «ne sera pas le candidat du FLN uniquement». Selon Saadani, l'ancien parti unique ne sera qu'une partie de l'équipe de campagne de Bouteflika. «Nous allons faire campagne en même titre que les autres partis et associations qui soutiennent le Président», a-t-il expliqué. «Les médecins ont certifié que le Président va bien» La maladie du Président ne constitue pas un obstacle pour Amar Saadani. «Seuls les médecins peuvent se prononcer sur son état de santé. Or, les médecins ont certifié que le Président est en bonne santé et qu'il est capable de gérer convenablement les affaires du pays», a déclaré le secrétaire général du FLN. Mais il ne dit pas qui sont ces médecins. Interrogé sur la candidature de Ali Benflis, le responsable du FLN a estimé que «tout le monde est libre de se porter candidat, mais pas au nom du FLN». «Il n'y a aucune division du FLN. Notre seul candidat est Abdelaziz Bouteflika», a-t-il martelé. Même lorsqu'il a été interrogé sur Abdelaziz Belkhadem, Saadani a minimisé le rôle de l'ancien Premier ministre : «Belkhadem est avec nous. Il n'y a que les journalistes qui le voient comme adversaire.» Le secrétaire général du FLN s'est attaqué, une nouvelle fois, aux «redresseurs» qu'il accuse de «jouer hors piste». «Ce sont des chargés de mission», a-t-il rappelé. «Les jours à venir vont démontrer qu'ils (les redresseurs) vendent du vent. Mais désormais, je vous affirme que ce sera la dernière fois que je parle de ce sujet», a-t-il encore asséné. Des 56 mouhafadhas que compte le FLN, seules celles de Béchar et de Bordj Bou Arréridj n'ont pas été représentées à la rencontre d'hier. Un signe que les structures de base de FLN sont légalistes, du moins dans la forme. Ceci en attendant que Abdelaziz Bouteflika brise le silence qu'il garde depuis son hospitalisation en France.