Le Secrétaire général du FLN «Le chef de l'Etat annoncera officiellement sa candidature en février prochain, et Belkhadem vice-président.» Le président de la République annoncera officiellement sa can-didature pour briguer un quatrième mandat, «à deux mois et demi avant le scrutin présidentiel, soit au cours de la période allant de fin janvier au début février prochain», a confirmé l'ex-ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès. Pour affiner ses dires, il avance encore: «Souvenez-vous qu'en 2004 et en 2009, le chef de l'Etat a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2004 et celle de 2009 en mois de février.» Ce dernier, également réputé être très proche du chef de l'Etat, s'exprimait en marge des travaux de la rencontre avec les mouhafedhs tenue, hier à Hydra, au siège national du parti. Le nouveau chef du FLN, Amar Saâdani plébiscité à la tête du vieux parti en fin août dernier, est allé encore plus loin, en se projetant dans l'avenir et annoncer les résultats finaux de l'élection présidentielle d'avril 2014. «Abdelaziz Bouteflika sera le prochain président de la République», a déclaré sans ambages, celui qui a anticipé le premier sur l'intention de l'actuel locataire du palais d'El Mouradia. Cette prophétie abracadabrante a été faite lors de son allocution devant les mouhafedhs. Interrogé à propos de cette confirmation retentissante avant même la convocation du corps électoral et la tenue du scrutin, il annonce avec aplomb: «Nous, on le sait bien...». Présent à cette réunion, Ould Abbès abonde dans le même sens. La santé de Bouteflika s'est améliorée à tel point qu'il sera en mesure de mener par lui-même une campagne électorale», fait-il savoir en réponse à une question sur l'éventuelle campagne par procuration du chef de l'Etat. Si Abdelaziz Bouteflika a annoncé sa candidature en sa qualité d' indépendant de toutes chapelle politique au cours d'une cérémonie grandiose à Alger, cette fois «il le fera au nom du FLN», selon Saâdani. A cet effet «une cérémonie grandiose où seront regroupés tous les élus du FLN, locaux et nationaux coïncidera avec son annonce officielle», est-il également confirmé. Toutefois, Saâdani a adopté, hier, la même attitude que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Invité à le faire, le secrétaire général du FLN a refusé de dire quoi que ce soit à propos de Sellal. Par ailleurs, un autre pavé est jeté dans la mare à l'occasion de cette réunion des mouhafedhs. Chassé par la porte, Abdelaziz Belkhadem va revenir par la fenêtre car selon des sources généralement bien informées, «il est pressenti pour être nommé vice-président de la République après l'adoption des amendements de la loi fondamentale!». Plusieurs mouhafedhs, des députés, de sénateurs et des anciens ministres ont été conviés chez lui à sa résidence à Alger, à l'occasion de la naissance de son petit-fils, apprend-on encore. De fil en aiguille, on apprend par la bouche de plusieurs mouhafedhs que Saâdani a notamment insisté lors de la réunion tenue à huis clos, sur le fait que «le poste de vice-président de la République et celui de chef du gouvernement, qui seront créés à la faveur de la nouvelle Constitution, devront être attribués ou revenir au parti majoritaire, le FLN». L'ex-président de l'APN n'a pas manqué de répondre à son rival, en l'occurrence Abdelkader Bensalah le secrétaire général par intérim du RND. «Quand ce parti aura tenu son congrès, on discutera avec lui», dixit Amar Saâdani. Enfin, dans le communiqué sanctionnant cette réunion, les mouhafedhs de 53 mouhafa dhas du parti du FLN, à l'exception de celui de Djelfa qui manquait à l'appel, ont appelé le Président Abdelaziz Bouteflika à se présenter candidat pour un quatrième mandat et de procéder à l'amendement de la Constitution dans les meilleurs délais. Le FLN «reste fidèle au programme du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika», est-il écrit dans ce communiqué. Les mouhafedhs ont déclaré, également leur allégeance solennelle au nouveau patron du FLN. Ladite réunion a été consacrée au débat de plusieurs questions d'ordre organisationnel, dont le rapport sur les meetings régionaux, la révision de la Constitution et la préparation de la campagne électorale pour la présidentielle.