Lors du meeting qui a eu lieu hier à Alger, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a été officiellement désignée candidate à la Présidentielle. Dans une salle acquise à l'inamovible leader de la formation trotskiste et qui regroupait les cadres du parti, Louisa Hanoune a mis fin à un suspense qui n'en était plus un, depuis que le comité central du PT avait décidé de présenter un candidat à la Présidentielle du 17 avril prochain. C'est au député d'Alger, Ramdane Tazibt, qu'est revenue la tâche de dresser le portrait de la candidate et de rappeler ses combats. Dans son allocution, M. Tazibt a souligné «l'expérience acquise par Louisa Hanoune au cours de son long parcours militant», comme il a rappelé les engagements du leader du parti : «Elle a réussi à transmettre le programme du parti au peuple et aux travailleurs et n'a jamais cessé de s'intéresser aux préoccupations et problèmes des citoyens.» Et d'ajouter : «Tout le monde reconnaît le combat de Mme Hanoune pour la paix, la souveraineté nationale, la consécration des principes de la démocratie et pour les libertés et les droits de l'homme.» élection capitale Lors de sa première allocution en tant que candidate à la Présidentielle, Louisa Hanoune est revenue sur les événements qui secouent Ghardaïa et qui ont déjà fait deux morts. Pour elle, il est évident que la «main de l'étranger est responsable de ce qui se passe». Elle a également rappelé que cette élection était «décisive pour la nation et constituera une étape déterminante pour l'Algérie qui doit en sortir saine et victorieuse», ajoutant que «cette échéance se déroulera dans une conjoncture difficile, caractérisée par la menace des plans du système capitaliste». Pas de pression de l'étranger La candidate du Parti des travailleurs a martelé son refus de toute pression qui pourrait «confisquer le droit des Algériens de choisir celui qu'ils estiment être digne». Pour la leader du parti, il est urgent qu'une nouvelle étape soit mise en place pour permettre au peuple d'être souverain. Elle préconise le lancement de la deuxième République. «Il est temps d'inaugurer la deuxième République et de construire la démocratie», a-t-elle affirmé. Enfin Louisa Hanoune a appelé le président Bouteflika, qu'il soit candidat ou non, à «assurer les conditions d'un scrutin propre et transparent à même de protéger la nation contre toute provocation étrangère». Reconduite pour la septième fois à la tête du parti en novembre 2013, Louisa Hanoune a déjà été candidate à la Présidentielle à deux reprises. Une première fois en 2004, où elle avait obtenu un peu plus de 10 000 voix, soit 1% des votes. Puis en 2009, où elle avait obtenu plus de 600 000 voix, soit 4,22% des suffrages.