Impliqués dans le programme spécial de l'amélioration du service public, les tribunaux et la direction des domaines sont interpellés par les élus pour plus de flexibilité. Les maires des 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou ont saisi l'opportunité d'une réunion d'évaluation du programme d'amélioration du service public pour faire part des difficultés qu'ils rencontrent dans l'exécution des opérations liées à cette politique. Le secrétariat de la wilaya a réuni, la semaine passée, les élus locaux pour établir un bilan sur l'avancement du programme de l'amélioration et de la réhabilitation du service public. Etaient également concernés, les services de la DAL, la Drag et la direction des transmissions qui sont venus «auditionner» les élus. Ces derniers (les élus) qui devaient rendre des comptes sur le taux de consommation de la cagnotte allouée aux APC afin d'entamer des opérations relatives au programme de l'amélioration du service public, à savoir, la réalisation des antennes de mairie et leur connexion à la fibre optique, l'extension et la réhabilitation des sièges d'APC, la création d'espaces verts en plus de l'achèvement de la numérisation des documents d'état civil entre autres taches. Pour ce faire, les APC ont été dotées de sommes allant de 5 à 10 millions de dinars. Intervenant dans ce sillage, le maire de Mekla a évoqué des lenteurs administratives, notamment la procédure du contrôleur financier qui a retardé son projet d'aménagement de l'état civil. L'élu a soulevé également le retard mis par les tribunaux d'Azazga et de Larbaâ Nath Irathen dans l'établissement de 2350 jugements collectifs et individuels qui devaient être numérisés. Le même retard a été dénoncé par les présidents d'APC des communes d'Ait Mahmoud (Béni Douala),Bouzeguene et celui de Maâtkas. Ce dernier sollicite l'intervention du wali pour récupérer les jugements individuels et collectifs de ces citoyens à la Cour de Tizi Ouzou. En outre, les services des domaines ont été interpellés par les élus sur l'opération de l'enregistrement des biens communaux au niveau des services des domaines qui devrait établir des actes de propriété aux APC. C'est le cas des communes d'Ouadhias et d'Abi Youcef (Aïn El Hammam). Par ailleurs, le maire d'Abi Youcef qui avait soulevé le problème du manque de personnel qualifié, a appelé à la régularisation des employés du pré-emploi qui ont été formés et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Et ce, avant de pointer du doigt le manque de coordination entre la DUC et les DTP qui piétine les chantiers d'embellissement urbain de cette commune, avant de s'interroger «sur les réserves infondées émises par la SDC, qui relève de la Sonelgaz et la direction de la protection civil (DPC)». Des réserves, précise l'élu, qui entravent l'opération de régularisation juridique des biens communaux. A Idjeur, malgré l'existence d'une antenne de mairie, Algérie télécom peine à la relier à la fibre optique. Par ailleurs, selon un bref bilan présenté par le secrétaire général de la wilaya, pas moins de 10 communes sont en cours de réalisation de leur programme d'aménagement des espaces verts pendant qu'une dizaine d'autres APC n'ont pas terminé la numérisation des documents d'état civil.Dans le même contexte, le directeur de l'administration local (DAL) a indiqué, pour sa part, que «plus d'une quarantaine de communes qui n'ont approuvé leur budgets prévisionnel alors que ce BP devait être approuvé avant le 15 octobre».